FOCUS – Le Comité de liaison des unions de quartiers (Cluq) organise, mardi 4 décembre, la réunion publique de concertation sur le plan Chronovélo… Une occasion notamment très attendue par le collectif Le vélo qui marche, qui va pouvoir présenter aux élus et au public ses réflexions et alternatives au tracé retenu. Se revendiquant neutre, le Cluq entend, lors de cette réunion, se poser en simple médiateur entre les habitants et la Métropole de Grenoble.
« Venez donner votre point de vue » peut-on lire sur une affiche visible ces jours-ci dans les rues de Grenoble, annonçant « une réunion publique de concertation » sur le plan Chronovélo.
Un temps d’échange et de débat qui se tiendra mardi 4 décembre à 20 heures à la Maison de tourisme.
L’organisateur ? Le Comité de liaison des unions de quartier de Grenoble. En amont de cette rencontre, le Cluq exhorte tout habitant, collectif ou association etc. souhaitant faire part de son point de vue sur le tracé Chronovélo, ce jour-là, à se rapprocher de lui, afin d’organiser au mieux les prises de parole.
Le Cluq aurait de loin préféré que la Métropole de Grenoble, maître d’ouvrage du plan Chronovélo, coorganise cette réunion avec lui, mais la collectivité a botté en touche. Quant aux élus, visiblement indécis, ils n’ont pour l’heure toujours pas confirmé leur participation. Alors même qu’ils ont rencontré les membres du Cluq, vendredi dernier, pour se mettre d’accord sur le déroulement de cette réunion.
Le Cluq, garant d’un débat équitable sur le plan Chronovélo
« Nous nous positionnons comme animateur de débat, tient à souligner Gilles Namur, président du Cluq. Nous ne sommes pas là pour critiquer tel ou tel projet. Notre seule préoccupation est que la concertation, le dialogue et le débat puissent avoir lieu. »
La réunion se déroulera en trois temps. En première partie de soirée, le Cluq reviendra sur l’historique de la concertation orchestrée par la Métropole et… pointera les écueils de sa conception.
Le Cluq ne manquera pas, en particulier, de déplorer la promesse non tenue de la collectivité d’organiser une concertation portant sur le schéma global du plan Chronovélo. Raison pour laquelle le Cluq s’est portée volontaire pour en organiser une…
À l’été 2018, des réunions de secteur se sont certes tenues mais pour présenter le plan par tronçons. Et il n’était alors pas question de remettre en cause lors de celles-ci le tracé initial des axes chronovélo.
Soucieux de garantir un débat équitable, le Cluq donnera la parole à la Métropole de Grenoble, afin qu’elle puisse dérouler sa version des faits et expliquer par le menu le processus d’élaboration et le bien-fondé de son schéma Chronovélo.
Partir des mêmes enjeux, passer en revue les alternatives
Dans un deuxième temps, le Cluq propose de définir les termes du débat. De quoi parle-t-on vraiment quand on évoque les axes Chronovélo ? S’agit-il de construire des pistes de grand gabarit où les cycles circulent à vive allure d’un point A à un point B, avec des priorités aux feux pour les vélos ?
Ou alors est-il question, de manière plus réaliste, de se contenter de conforter des pistes de vélo préexistantes, sur certaines portions de ces axes tout au moins, notamment dans l’hypercentre de Grenoble ? Dans ce dernier cas, est-il légitime de mettre la totalité du schéma sous la bannière « Chronovélo » ?
Enfin, lors du dernier temps de la soirée, s’exprimeront à tour de rôle les partisans du plan Chronovélo tel que le conçoit la Métropole, puis ses opposants qui soutiennent d’autres tracés.
Parmi les contestataires, le collectif Le vélo qui marche exposera ses griefs contre une partie du tracé acté par la Métropole de Grenoble. Regroupant des citoyens issus d’unions de quartier, de conseils citoyens indépendants et d’associations, ce collectif défend un plan Chronovélo assez différent de celui de la Métropole. Parmi ses sources d’inspiration, l’expérience du réseau express vélo de la Ville de Strasbourg, capitale du vélo en France.
Séverine Cattiaux