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© Joël Kermabon - Place Gre'net

Près de 1 500 per­sonnes dans les rues de Grenoble pour en finir avec les « vio­lences sexistes et sexuelles »

Près de 1 500 per­sonnes dans les rues de Grenoble pour en finir avec les « vio­lences sexistes et sexuelles »

REPORTAGE VIDÉO - Près de 1 500 personnes ont défilé dans les rues de Grenoble pour « en finir avec les violences sexistes et sexuelles ». Elles répondaient ainsi à l'appel du collectif citoyen #NousToutes les invitant à participer à une « déferlante féministe » sous sa bannière. Une manifestation organisée alors qu'une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son “compagnon”.

 

 

Manifestation contre "les violences sexistes et sexuelles" ce 24 novembre à Grenoble. Près de 1500 personnes ont défilé à l'appel du collectif #NousToutes. © Joël Kermabon - Place Gre'net

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Tandis que la France entière avait les yeux rivés sur les gilets jaunes qui voyaient rouge à Paris, d'autres manifestations avaient adopté un code couleur violet, ce samedi 24 novembre. Le collectif citoyen grenoblois du mouvement #Noustoutes avait en effet appelé à une « déferlante féministe » dans plus d'une cinquantaine de villes dont à Grenoble.

 

Objectif : dire « stop aux violences sexistes et sexuelles », la veille de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes. Une violence toujours prégnante puisqu'une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son “compagnon”.

 

 

Entre 1 300 et 1 500 personnes à Grenoble

 

Manifestation contre "les violences sexistes et sexuelles" ce 24 novembre à Grenoble. Près de 1500 personnes ont défilé à l'appel du collectif #NousToutes. © Joël Kermabon - Place Gre'net

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À Grenoble, entre 1 300 et 1 500 manifestants ont participé à un défilé qui a emprunté les grandes artères et rues du centre-ville, après avoir entonné le fameux Hymne des femmes. Une chanson créée à Paris en mars 1971 par des militantes féministes, devenue l'emblème des mouvements en faveur des droits des femmes.

 

La manifestation s'est poursuivie sur fond de chansons populaires, dont les paroles étaient adaptées au contexte, ainsi que sur le rythme d'une batucada survitaminée.

 

 

« Mes vêtements ne sont pas un consentement ! »

 

« Ton avis sur ma tenue, mon poids, mes poils, ma beauté, j'en ai rien à foutre ! », « Le harcèlement n'est pas un compliment, c'est un manque de respect » ou encore « Mes vêtements ne sont pas un consentement », pouvait-on lire sur certaines des pancartes brandies par des manifestantes. Tandis que, dans les rangs, fusaient des slogans scandés à l'envi, comme "À  bas, à bas, à bas, le patriarcat ! » ou "Solidarité, avec les femmes du monde entier !"

 

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Si les femmes étaient majoritaires, de très nombreux hommes étaient présents. « Tous les jours, je vois plein de signes qui démontrent cette  discrimination envers les femmes. Je suis là parce que je trouve que ce n'est pas normal ! », nous a confié l'un d'entre eux.

 

Une manifestante interrogée, visiblement émue, nous dit quant à elle combien ces manifestations de harcèlement masculin se sont banalisées et l'affectent. « C'est au quotidien. Ça peut être avec des inconnus, des personnes que je connais, au travail et même dans la famille… », témoigne-t-elle.

 

 

 

 

Une plateforme de signalement des violences sexistes et sexuelles

 

Il y a un an de cela, les campagnes des hashtags #MeToo et #BalanceTonPorc menées sur les réseaux sociaux contre les violences sexuelles ont libéré la parole des femmes victimes de harcèlement, de viol, d'insultes et d'agressions sexuelles. Ces témoignages ont largement contribué à briser l'omerta ambiante avec, pour corolaire, l'augmentation des dépôts de plaintes, les victimes osant beaucoup plus qu'auparavant dénoncer ou signaler leur agresseur.

 

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C'est d'ailleurs tout l'objet de la plateforme de signalement en ligne des violences sexistes et sexuelles, opérationnelle vingt-quatre heures sur vingt-quatre, qui sera lancée ce mardi 27 novembre par le gouvernement.

 

« Elle permettra aux victimes ou aux témoins d’échanger avec un policier ou un gendarme spécialement formé pour les aider dans leurs démarches », a assuré le Premier ministre Édouard Philippe dans une tribune publiée ce dimanche 25 novembre sur sa page Facebook.

 

Joël Kermabon

 

Joël Kermabon

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