FOCUS – Quartier Saint-Bruno, le bar alternatif L’engrenage a été obligé de fermer ses portes, suite à un arrêté municipal prenant effet le 7 novembre dernier. Un coup dur pour l'équipe des bénévoles et une douche froide pour les usagers et sympathisants, nombreux à fréquenter la structure. Afin de poursuivre l’aventure libertaire et solidaire, l’association lance une pétition et demande sans tarder un rendez-vous avec les « hautes instances » de la Ville.
Invoquant des raisons de sécurité et les plaintes du voisinage, la Ville de Grenoble a ordonné par un arrêté la fermeture administrative de la salle de L’Engrenage, située au 27 rue Jean-Prévost, quartier Saint-Bruno.
Après quasiment deux ans de fonctionnement, le bar alternatif proposant des activités sportives, des débats, des concerts, etc. à prix libres a dû fermer ses portes le 7 novembre dernier.
La fermeture apparaît ferme et définitive. Les travaux de mises aux normes des locaux, en particulier la création d’une deuxième issue de secours, s'avèrent quasi impossibles à mettre en œuvre. Se résigner ? Ce n'est pas le genre de l'équipe constituée d'une vingtaine de bénévoles.
Les soutiens affluent de toutes parts
Déterminés bien à faire perdurer coûte que coûte leur projet solidaire, les militants associatifs passent en mode « mobilisation générale ». Et ont lancé, ce lundi 12 novembre, une pétition papier et sur Internet demandant à la Ville de Grenoble un lieu pérenne.
« C’est la mairie qui a fermé notre structure, c’est à elle de nous apporter des solutions (…) », tonnent les bénévoles, réclamant dans les plus brefs délais, une rencontre avec les « hautes instances, le maire, l'adjointe aux Cultures entre autres ».
Les soutiens ne se sont pas fait attendre et affluent de toutes parts. En quelques heures, la pétition de L'Engrenage a déjà été partagée plus de 300 fois.
Au rythme où sont collectées les signatures, la pétition devrait atteindre très rapidement son objectif de 2 500 signatures, ce qui témoigne de l’enthousiasme et de la sympathie que génère ce projet associatif.
Parallèlement, les bénévoles s’apprêtent à lancer une cagnotte en ligne. Quand bien même l’association ne peut plus occuper les locaux, les militants associatifs se retrouvent en effet à devoir sortir, rubis sur l'ongle, les douze prochains mois de loyers, jusqu’au terme du bail. Soit environ 12 000 euros.
« La Ville met un terme à un projet solidaire sans avoir pensé aux conséquences », fulminent les militants associatifs.
« Aucune solution ne nous a jamais été proposée, aucun conseil non plus… »
Ce qui arrive aujourd'hui à L'Engrenage est-il la faute à la Ville ? Les bénévoles ignoraient-ils le problème de sécurité des locaux ? « On ne discute pas le manque de sécurité, prévient Riad, l'un des animateurs de l'association. Nous ne sommes pas des fous furieux inconscients ! »
Mais celui-ci s’étonne tout de même… Ces manquements à la sécurité n’ont jamais empêché la salle d’accueillir des concerts durant une dizaine d’années, soit bien avant que l’association Grenoble Culture Passion, gestionnaire de L’Engrenage, reprenne les rênes de la salle fin 2016. Pourquoi l'arrêté tombe-t-il alors maintenant ?
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