FIL INFO – Après la victoire du candidat d’extrême droite Jair Bolsonaro au Brésil, une manifestation « en solidarité avec le peuple brésilien » et « contre le fascisme » aura lieu le samedi 10 novembre, rue Félix-Poulat à Grenoble. Les associations, collectifs et partis politiques à l’origine de cette mobilisation réagissent ainsi aux premières déclarations et au programme ultra-libéral du chef d’État brésilien.
Dix jours après la victoire de l’extrême droite au Brésil le 28 octobre dernier, les manifestations en « solidarité avec le peuple brésilien » se multiplient sur le territoire français.
Ce sera aussi le cas à Grenoble. De nombreux collectifs, associations et partis politiques* appellent ainsi les Grenoblois à se mobiliser le samedi 10 novembre à 14 h 30, rue Félix-Poulat. Le mot d’ordre ? Lutter contre le « fascisme » et défendre les valeurs démocratiques.
« Non au fascisme au Brésil »
Surnommé le « Trump tropical », Jair Bolsonaro est qualifié de misogyne, homophobe et xénophobe par une partie de la presse nationale et internationale. Et pour cause, il n’a pas hésité à s’en prendre aux minorités et aux femmes durant sa campagne électorale.
Le nouveau chef d’État brésilien a notamment tenu des propos très virulents à l’égard de la communauté LGBT : « Les homosexuels sont le produit de la consommation de drogue ». Ou encore, à propos des femmes : « Certaines femmes ne méritent pas qu’on les viole », a‑t-il répété pendant la course aux présidentielles.
Dans sa ligne de mire également, les populations noires ou amérindiennes : « Si je dois assumer la présidence, l’Indien n’aura plus un centimètre de terre », promettait-il le 2 février 2018. Jair Bolsonaro fait aussi polémique pour sa “nostalgie” de la dictature militaire au Brésil (1964−1985). Il a notamment déclaré : « L’erreur de la dictature a été de torturer sans tuer », sur les ondes d’une radio brésilienne en 2016.
Des déclarations qui, depuis son élection, ont poussé des associations, collectifs et partis à appeler à manifester à Grenoble. Ces opposants s’inquiètent par ailleurs du programme ultra-libéral du président brésilien. Jair Bolsonaro souhaite par exemple libéraliser le port d’armes ou privatiser certains services publics. Mais ne mentionne aucune priorité environnementale dans son programme…
Enfin, les acteurs de ce mouvement jugent la position d’Emmanuel Macron « trop laxiste » à l’égard du nouveau gouvernement brésilien. Le président français a déclaré vouloir poursuivre toutes les coopérations existantes avec le Brésil, « dans le respect des principes démocratiques » et n’a pas manqué de féliciter la victoire du chef d’État d’extrême droite, le 29 octobre dernier.
AMa
* À l’appel de : Acip – Asado – Ades – Attac 38 – CADTM- CGT Isère- CIIP – Collectif mémoire Vérité Justice – Ensemble Isère – Europe Écologie Verts Isère – Fal 38 (France Amérique Latine) – France insoumise – Générations Grenoble Métropole – Go Citoyenneté – Jeunes Communistes 38 – LDH (Grenoble Métropole) – LIFP (Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté) – Mouvement de la Paix – NPA – Osez le Féminisme – PCF – Planning familial- PCOF – Solidaires Isère – Unef – UNL (Lycéens)