FIL INFO – Une action de sensibilisation dédiée aux deux roues non motorisés, les vélos, était organisée sur le campus de l’Université Grenoble Alpes jeudi 8 novembre. Le but : informer, plutôt que verbaliser les cyclistes en infraction.
« Je ne savais pas que c’était obligatoire… » Luc, étudiant, ne possédait pas les équipements obligatoires sur son vélo : sonnette, phares et bandes réfléchissantes. Heureusement pour lui, pas d’amende cette fois-ci. Des intervenants départementaux de la sécurité routière, bénévoles, lui ont offert le matériel nécessaire, tout en l’informant des règles du code de la route à vélo.
L’opération était organisée par la direction départementale de la sécurité publique en collaboration avec l’université et la police municipale de Saint Martin d’Hères. Il est « important de le faire après le changement d’heure, car les gens sont moins habitués à la tombée de la nuit, ça peut favoriser les accidents », explique Joris Benelle, directeur des services de l’Université Grenoble Alpes. Une action qui a lieu deux à trois fois par an.
Chaque cycliste en infraction était emmené au stand de la sécurité routière par les policiers. Si il refusait de participer à l’action de sensibilisation, il était alors verbalisé. Bilan : en deux heures d’opération, 70 cyclistes ont été interpellés, et tous ont joué le jeu.
L’infraction la plus fréquente à vélo : le port d’écouteurs, passible de 135 euros d’amende
Les infractions les plus fréquentes : le port des écouteurs, interdit depuis 2015, et le non-respect des équipements de sécurité. La majorité des cyclistes déclaraient ne pas avoir totalement connaissance de ces obligations ou interdictions.
Ces oublis peuvent coûter cher. Par exemple, pour le port d’oreillettes ou d’écouteurs, le montant de l’amende est le même que pour un automobiliste : 135 euros.
S’il n’est pas obligatoire de porter un casque en vélo passé l’âge de douze ans, plusieurs équipements le sont : la sonnette, le feu avant éclairant de couleur blanche ou jaune, le feu arrière rouge, et des catadioptres (dispositifs réfléchissants), rouges à l’arrière, orange sur les pédales.
L’absence de l’un de ces équipements obligatoires constitue une contravention de première classe, passible d’une amende forfaitaire de 11 euros. Le gilet jaune est également indispensable la nuit, le contrevenant peut se voir infliger une amende de 35 euros euros s’il ne le met pas.
Les accidents graves impliquant des vélos en baisse dans le département ?
Selon un communiqué de la préfecture de l’Isère, « les chiffres montrent une tendance à la diminution des accidents graves impliquant un cycliste depuis 2015 en Isère », mais pour Charles Barbier, directeur de cabinet du préfet de l’Isère présent lors de l’opération, « Il y a une tendance baissière mais qui reste à confirmer, il ne faut pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Les modes de transports doux sont encouragés et il y a de plus en plus de gens à vélos, donc les accidents peuvent reprendre une tendance haussière, restons prudents. »
EM