EN BREF – Les 9 et 10 novembre au Palais des sports de Grenoble, au cœur de la semaine Ciné Montagne, les Rencontres Montagnes & Sciences présentent onze films d’aventures et de défis scientifiques. L’objectif de cette manifestation mêlant aussi l’art et la technologie ? Faire découvrir dans l’émerveillement, notamment aux jeunes générations, les travaux des chercheurs qui révèlent la beauté, la fragilité mais aussi l’évolution des montagnes sous l’effet des activités humaines et du réchauffement climatique.
« Personne ne quitte ces soirées sans fourmis dans les jambes, sans rêve de grand air, sans une furieuse envie d’aller grimper, voler, courir le monde, chacun à sa mesure. » C’est ainsi que l’auteur et alpiniste Cédric Sapin-Defour commente les Rencontres Ciné Montagne dont la 20e édition bat son plein jusqu’au 10 novembre au palais des sports de Grenoble.
Découvrir la montagne « dans toute sa richesse, qu’elle soit belle, surprenante, accueillante, menaçante ou menacée » au travers des récits d’aventures et d’exploits sportifs ne doit pour autant pas occulter leur exploration scientifique. Une autre facette mise à jour dans le cadre des rencontres Montagnes & Sciences, auxquelles sont entièrement dédiées les après-midi des 9 et 10 novembre.
L’occasion peut-être de faire naître des vocations scientifiques auprès du jeune public, la cible privilégiée de cet événement néanmoins ouvert à tous, organisé par l’association éponyme Rencontres Montagnes & Sciences.
« Des Alpes à la Patagonie, des glaciers aux volcans, du free ride à la spéléo »
Pour cette 5e édition élaborée en collaboration avec le centre national de la recherche scientifique (CNRS), l’université Grenoble-Alpes (UGA) et la Ville de Grenoble, l’association a sélectionné onze films laissant la part belle à l’aventure. Lesquels cheminent allègrement « des Alpes à la Patagonie, des glaciers aux volcans, du free ride à la spéléo ». Leur dénominateur commun ? Le défi scientifique.
Au nombre des projections, le 9 novembre, un film animalier. Après des heures d’observation, des scientifiques racontent la vie intime d’un lièvre variable dans une nature faite de neige et de rocs. Alors qu’avec la fonte des glaces, les parois rocheuses menacent de s’écrouler, d’autres scientifiques s’activent à les surveiller.
Savez-vous que les glaciers bruissent sous le réchauffement climatique ?
Vous découvrirez aussi « le bofédale », une extraordinaire formation végétale que des chercheurs ont observée sur l’altiplano, situé à 4 000 m d’altitude en Amérique du sud. Et le 9 novembre encore, vous pourrez assister au récit de la rencontre entre des sportifs de haut-niveau et des scientifiques météorologues des montagnes.
L’ivresse poétique des hautes altitudes et du cosmos est également évoquée. Ne serait-ce qu’avec un film sur le grand télescope Sphère qui recherche des planètes habitables à l’aide de la lumière qu’elles réfléchissent sous la pureté du ciel des montagnes chiliennes.
Le 10 novembre, c’est aussi vers d’autres confins, sur l’archipel de Patagonie, que des spéléologues et géologues de l’expédition Centre Terre nous entraînent à la découverte de profonds entrelacs, vierges de toute exploration.
Les Rencontres s’intéresseront également aux refuges de montagnes. Ces lieux de repos pour les alpinistes ne sont-ils pas devenus, pour certains, des observatoires privilégiés du milieu montagnard ? Enfin, des scientifiques du monde entier s’emploieront à retrouver l’immense volcan coupable d’un bouleversement climatique planétaire ayant eu lieu au XIIIe siècle.
Une aurore boréale sous la voûte du palais des sports
Qui n’a jamais rêvé d’observer une aurore boréale ? Pour cela, rassurez-vous, nul besoin de rejoindre les pôles. Lors de ces rencontres Montagne & Sciences, c’est un autre temps fort exceptionnel que nous invite à vivre Mathieu Barthélémy, chercheur à l’Institut de planétologie et d’astrophysique de Grenoble (Ipag), spécialiste des aurores boréales et directeur du Centre spatial universitaire de Grenoble (CSUG). Ce dernier générera une aurore polaire en direct sous la voûte du palais des sports. Le tout accompagné d’extraits de films.
Le festival de l’aventure scientifique en montagne est aussi l’occasion de multiples temps d’échange avec les réalisateurs et les scientifiques aventuriers. Au terme de ces deux jours de sensibilisation par la science au milieu montagnard, le public choisira les deux meilleurs films méritant les prix* du public et du jeune public.
Véronique Magnin
* Les prix du public sont dotés par Millet, Katadyn et Némo.
INFOS PRATIQUES SUR LES RENCONTRES MONTAGNES ET SCIENCES
Initiées à Grenoble en 2014, les Rencontres Montagnes & sciences confirment cette année encore leur succès auprès des scolaires, avec plus de 3 000 réservations. L’entrée est gratuite pour les étudiants, les mineurs et les scolaires.
En revanche, elle est dorénavant payante pour le reste du public, à un tarif libre compris entre 3 et 12 euros. Ce, pour compléter l’apport financier des partenaires de l’événement** afin de le pérenniser et d’innover lors de la prochaine édition.
Vous ne pouvez assister à cette 5e édition grenobloise ? Rien n’est perdu, les Rencontres montagnes & sciences essaiment dans d’autres villes de la région Auvergne Rhône-Alpes.
Les prochaines dates ?
Bourg d’Oisans, le 20 novembre ; Valence, le 22 novembre ; Villard-de-Lans, le 6 décembre ; Clermont-Ferrand, le 18 janvier ; Chambéry, les 23 et 24 janvier ; enfin
Lyon, fin janvier (date à venir)
** Principaux partenaires financiers : Grenoble Alpes Métropole, Fondation Petzl, Fondation Suez – Terre d’initiative solidaire, Trophée des associations EDF.