FIL INFO – Le mathématicien grenoblois Yves Colin de Verdière a reçu, le 16 octobre dernier sous la coupole de l’Institut de France à Paris, la médaille Émile Picard de l’Académie des sciences. Ce professeur émérite de l’université Grenoble Alpes, membre de l’Institut Fourier de Grenoble, a été récompensé pour son œuvre mathématique considérable, allant de la géométrie riemannienne à la géophysique.
Le 16 octobre dernier, le mathématicien Yves Colin de Verdière, professeur émérite de l’université Grenoble Alpes (UGA) – également membre honoraire de l’Académie des arts et des sciences américaine depuis 2005 –, a été distingué de la médaille Émile Picard de l’Académie des sciences lors d’une cérémonie en grande pompe sous la coupole de l’Institut de France à Paris. Une récompense pour ses travaux en mathématiques d’autant plus convoitée qu’elle est décernée au meilleur d’entre tous, uniquement tous les six ans.
C’est la seconde fois que les 262 sages de l’Académie des sciences récompensent l’éminent chercheur qui, parmi les multiples décorations jalonnant sa carrière, a aussi reçu le prix Ampère en 1999 pour ses contributions déjà remarquées en mathématiques.
Des travaux mathématiques exerçant une grande influence en physique
« Cette récompense prestigieuse [La médaille Émile Picard, ndlr] vient de nouveau souligner l’excellence de la recherche et de la formation portées par l’Université Grenoble Alpes, notamment dans le domaine des mathématiques », ne manque pas de s’enorgueillir la direction de l’UGA.
Et pour cause, les travaux de ce mathématicien qui a réalisé l’essentiel de sa carrière à l’Institut Fourier de l’université Grenoble Alpes (anciennement université Joseph Fourier), exercent une grande influence, en particulier dans le domaine de la physique. Notamment ceux sur l’approximation semi-classique ou encore sur le chaos quantique qui ont contribué à des applications expérimentales fructueuses.
De la géométrie riemannienne à la géophysique
Une satisfaction sans doute immense pour ce mathématicien passionné de physique qui, après des études à l’École normale supérieure couronnées par un doctorat obtenu en 1973, n’a eu de cesse d’explorer les mathématiques en lien avec cette discipline. L’ensemble de ses contributions ratisse un vaste champ s’étendant de la géométrie riemannienne à la géophysique en passant par la théorie des graphes ou la géométrie hyperbolique entre autres thèmes.
VM