FIL INFO — Crolles accueille jusqu’au 31 octobre une entreprise éphémère, dispositif privé soutenu par BPI Group et Bouygues Telecom chargé de soutenir des demandeurs d’emploi en les transformant en associés d’une structure professionnelle. Son but ? Les amener à rencontrer des entreprises d’égal à égal, afin de leur permettre de retrouver un emploi durable.
Et si les demandeurs d’emploi créaient une entreprise… pour retrouver un emploi ? C’est le concept mis en place par les Entreprises éphémères, une initiative privée d’un genre nouveau, soutenue par le cabinet de conseil en relations humaines BPI Group et Bouygues Telecom. Après cinq éditions dans différentes villes de France, c’est à Crolles que la sixième entreprise éphémère s’est créée, du 24 septembre au 31 octobre.
Créer son entreprise pour retrouver un emploi
Le principe ? Trente demandeurs d’emploi intègrent la structure en tant qu’associés, en occupant chacun un poste dans les cinq départements de l’entreprise : la communication, les relations humaines, le prospect web, le prospect en face à face et le “call-center”. Suivis par deux coachs, chacun des associés œuvre à créer des contacts avec les entreprises de la région afin de proposer, non pas un produit… mais eux-mêmes.
« L’objectif, c’est de collecter les offres par rapport à nos profils, pour ensuite pouvoir postuler directement sans être demandeurs d’emploi mais associés de l’entreprise éphémère », résume
Christophe Champelovier, du service communication de celle de Grenoble-Crolles. Avec, pour objectif, de « déstabiliser le concept du demandeur d’emploi » dans une démarche où la personne s’adresse au chef d’entreprise d’égal à égal.
Des résultats encourageants
Pour cette première édition en Isère, et troisième en Auvergne-Rhône-Alpes après Valence et Villefranche-sur-Saône, l’aventure était soutenue par deux entreprises grenobloises, Caterpillar et Oracle, ainsi que par les communes de Crolles, la Métro, le Grésivaudan ou encore le Département de l’Isère. Mais aussi par les agences Pôle Emploi de Saint-Martin-d’Hères, Pontcharra et Grenoble-La Bruyère, qui ont notamment accompagné la sélection des candidats.
Pour quels résultats ? À l’approche de la fin de l’expérience en Isère, les retours sont encourageants, juge Christophe Champelovier. « Quasiment tout le monde a eu un entretien, et cinq ou six personnes ont déjà retrouvé un emploi », se félicite-t-il. Avant de vanter une dynamique renouvelée, autour d’horaires de travail fixes et quotidiens, et d’un coaching permettant une refonte des CV et des lettres de motivation, ou une préparation aux entretiens.