DÉCRYPTAGE - La gestion de la Ville d'Échirolles, et notamment ses liens avec l'association Évade, ne font pas seulement tiquer la chambre régionale des comptes. Alors que l'association anti-corruption Anticor s'apprête à saisir le parquet et qu'une plainte doit être déposée dans les jours qui viennent, des voix s'élèvent dans les rangs de l'opposition pour dénoncer le manque de transparence et les « petits arrangements entre camarades » dans cette commune de la ceinture rouge grenobloise.
La gestion de la commune d'Échirolles et le fonctionnement de l'association Évade, chargée de mettre en œuvre les rythmes scolaires et d'organiser l'accueil des pré-adolescents et les animations auprès d'eux, sont sur la sellette.
Par deux fois en l'espace de six mois, la chambre régionale des comptes (CRC) a publié un rapport pour le moins sévère sur cette commune de la banlieue grenobloise et, notamment, sur les liens qui l'unissent à l'un de ses satellites.
Si depuis deux ans, Échirolles a commencé à se serrer la ceinture, elle reste encore très lourdement endettée. « La structure du budget est particulièrement rigide du fait du niveau des dépenses de personnel, de celui des dépenses de fonctionnement et d'engagements contraints envers des organismes extérieurs », soulignent les magistrats financiers.
Évade revient comme un leitmotiv dans le rapport de la CRC
Dans ce rapport et sur tous ces points, le nom d'Évade revient comme un leitmotiv. La Ville d'Échirolles en fait-elle trop pour cette association ? Et surtout à quel dessein ? Renzo Sulli, maire communiste depuis 1999 après avoir été premier adjoint pendant dix ans, défend un choix d'abord politique.
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