FIL INFO – Les députés ont adopté le 9 octobre un amendement au projet de budget 2019 pour exempter d’impôt de façon permanente les primes versées aux champions olympiques et paralympiques français. Sauf coup de théâtre, les médaillés des Jeux d’hiver 2018 bénéficieront finalement de cette exonération comme leurs homologues des Jeux d’été en 2016.
Martin Fourcade et Marie Bochet ont, semble-t-il, eu raison de monter au créneau. Le quintuple champion olympique de biathlon et l’octuple championne paralympique de ski déploraient que les primes versées aux médaillés des Jeux d’hiver 2018 à PyeongChang ne soient pas défiscalisées, contrairement aux Jeux d’été de Rio en 2016.
Le montant de ces primes ? Une médaille d’or a rapporté 50 000 euros, 20 000 euros pour une récompense en argent et 13 000 euros pour du bronze.
Éviter une « inégalité de traitement » entre médaillés des JO d’été et d’hiver
Il y a quelques jours, les deux sportifs avaient écrit une lettre à la nouvelle ministre des Sports, Roxana Maracineanu. Et ils avaient pris la parole dans plusieurs médias pour mettre en lumière leur “combat”.
Avec le soutien de son rapporteur général (LREM) Joël Giraud, la commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté mardi 9 octobre un amendement au projet de budget 2019 de la députée (LREM) Perrine Goulet. Il prévoit l’exonération complète et permanente des primes versées par l’État aux athlètes français ayant obtenu un titre olympique et paralympique.
La députée a indiqué vouloir empêcher une « inégalité de traitement » entre médaillés des JO d’été et d’hiver et « envoyer un signal cohérent avec la préparation des Jeux parisiens de 2024 ».
Le sénateur de l’Isère Michel Savin dit rester « vigilant »
Par voie de communiqué, Michel Savin, sénateur (LR) de l’Isère et président du groupe d’études pratiques sportives et grands événements sportifs, « se félicite de cette avancée qu’il a défendue depuis le printemps aux côtés des médaillés français lors des Jeux de PyeongChang ».
Il dit néanmoins rester « vigilant ». « À l’occasion des débats budgétaires pour 2018, explique-t-il, les députés de la commission culture de l’Assemblée nationale avaient adopté une hausse du budget du sport, hausse qu’ils avaient par la suite abandonnée lors des débats en séance publique, à la demande du gouvernement. »
LG