FIL INFO — Alors que la CCI de Grenoble salue la hausse des effectifs dans ses écoles d’apprentissage en alternance pour la rentrée 2018, elle rappelle que beaucoup d’offres ne trouvent pas de candidats. Solution avancée : soutenir l’accès à l’apprentissage en alternance des mineurs non accompagnés et des jeunes adultes migrants.
La Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Grenoble salue une « rentrée florissante dans [ses] établissements en alternance » que sont l’IMT (Institut des métiers et des techniques), l’IST (Institut supérieur du tertiaire) et l’Isco (Institut supérieur de la construction). Les effectifs des trois écoles, toutes regroupées sur le même site rue Aimé-Pupin à Grenoble, sont en effet en hausse de 11 % pour la rentrée 2018.
Une hausse liée à la reprise économique, estime la CCI. « L’apprentissage est très dépendant de la dynamique économique, des besoins en compétences des entreprises du territoire et de leur capacité à recruter », ajoute-t-elle. Avant de constater que ces besoins sont aujourd’hui contrariés : certains métiers en tension peinent à recruter et nombre d’offres restent non pourvues, notamment dans les domaines du bâtiment et de la restauration.
Mineurs non accompagnés et jeunes migrants en renfort
« Malgré les idées préconçues, ce sont les candidats qui sont les plus difficiles à trouver », rappelle ainsi la CCI. Pour quelles raisons ? L’apprentissage n’est pas une piste retenue par les jeunes de 16 à 25 ans, dont beaucoup préfèrent suivre un cursus “classique” dans les lycées puis les facultés. Pourtant, « un cursus en apprentissage permet de préparer les mêmes diplômes […] en étant plus proche de l’économie », plaide la CCI.
Quelle solution ? La CCI estime que les mineurs non accompagnés ou les jeunes adultes migrants, généralement « très motivés » sauraient combler ce déficit. « Nombre d’entre eux ont signé des contrats d’apprentissage avec des entreprises locales à qui ils donnent entière satisfaction », assure-t-elle. Tout en rappelant la nécessité d’un accompagnement soutenu à leur endroit et que la pérennité de leur situation sur le territoire français dépend des pouvoirs publics.