FIL INFO – En grève depuis le 25 septembre à l’appel de la CGT, les agents de plusieurs déchèteries métropolitaines ont levé leur préavis et repris le travail ce mardi 9 octobre au matin. Un accord a en effet été trouvé, vendredi dernier, à l’issue d’une réunion entre représentants de la Métropole et grévistes, lesquels ont obtenu satisfaction sur la plupart de leurs revendications.
Pour chacune des deux parties, la réunion du vendredi 5 octobre s’annonçait décisive… Et elle l’a bien été !
Après quatorze jours de grève consécutifs, les agents des déchèteries métropolitaines ont levé, ce mardi 9 octobre, le préavis de grève illimitée déposé le 25 septembre dernier par la CGT et mis fin à leur mouvement.
Un mouvement suivi par 75 % des titulaires – soit quinze agents sur un total de vingt – mais seulement 20 % des agents fait remarquer la Métro.
La mobilisation a fini par porter ses fruits
Pour le personnel des déchèteries, la mobilisation qui a conduit au blocage de trois déchèteries de l’agglomération grenobloise plusieurs jours durant, a donc fini par porter ses fruits.
Cette décision d’arrêter le mouvement fait suite à l’accord conclu vendredi dernier avec la Métropole, à l’issue d’une rencontre réunissant agents grévistes et représentants syndicaux d’une part, et membres de la direction d’autre part (directeur général des services, directeur général adjoint et directeur de service).
« La réunion s’est tenue vendredi mais nous sommes restés en grève jusqu’à lundi, en fin d’après-midi, le temps de recevoir et valider l’accord écrit de la direction », explique François Bard, gardien de déchèterie, représentant du personnel CGT et élu au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
Le travail le dimanche se fera sur la base du volontariat… comme prévu
Pour lui comme pour ses collègues gardiens de déchèteries, le soulagement est en tout cas de mise. « Nous avons obtenu satisfaction sur l’ensemble de nos revendications », savoure le syndicaliste, tandis qu’un communiqué de la CGT-Métro, transmis ce mardi, se félicite que « la réunion du vendredi 5 octobre 2018 [ait] permis le retour à un dialogue social constructif ».
« Le but du mouvement, rappelle François Bard, était d’améliorer nos conditions de travail, de recrutement et de management. Globalement, tout s’est bien passé dans les négociations, ce qui a en plus permis l’ouverture de postes fixes. »
Concernant le recrutement, les grévistes ont en effet obtenu « le déblocage de postes vacants et la priorité accordée aux agents actuellement en poste, en particulier les agents volants (non rattachés à une déchèterie en particulier) ». La mobilité des agents titulaires sera, quant à elle, « encadrée par une sectorisation du territoire ».
Côté management, alors que la CGT avait dans un précédant communiqué pointé un « Management autoritariste reposant sur l’entrave syndicale, l’intimidation et la sanction individuelle », la discussion de vendredi a permis aux agents de s’exprimer quant à la tension régnant au sein du service et « de recadrer certaines choses », précise François Bard. La direction générale de Grenoble-Alpes Métropole s’est ainsi engagée à une vigilance particulière dans ce domaine.
Enfin, le travail le dimanche se fera « exclusivement sur la base du volontariat. » Mais la Métro s’étonne de voir ce point présenté comme un résultat des négociations alors qu’elle a toujours dit que le travail dominical ne serait pas obligatoire, et se ferait sur la base du volontariat.
Manuel Pavard
Le tribunal administratif avait tranché en faveur de la Métropole
La Métropole avait demandé un référé d’expulsion suite au blocage des déchèteries, constaté par avis d’huissiers. Dimitri Martinez était ainsi assigné dans ce cadre, mercredi 3 octobre, devant le tribunal administratif, qui s’est prononcé en faveur de la Métropole. Si les agents étaient officiellement en grève jusqu’au lundi 8 octobre, ils ont en revanche été tenus de lever les blocages des déchèteries et de quitter les lieux dans la foulée de cette décision de justice.