FIL INFO — La SNCF confirme son intention de supprimer un TGV quotidien sur la ligne Grenoble-Paris, tout en mettant en place des trains à capacité augmentée. Une annonce qui fait sortir de leurs gonds les députés En marche de l’Isère Olivier Véran et Émilie Chalas, qui la condamnent chacun dans deux communiqués différents.
Après avoir annoncé durant le mois d’août des suppressions de TGV sur la ligne Annecy-Paris, c’est à présent la ligne Grenoble-Paris qui devrait voir un train grande vitesse de moins circuler au quotidien, à compter du 9 décembre 2018. Soit huit trains, au lieu de neuf actuellement. Selon l’Association pour le développement des transports en commun (ADTC) citée par le Dauphiné libéré, le train Grenoble-Paris de 7 h 16 et le Paris-Grenoble de 6 h 41 passeraient ainsi à la trappe.
Une nouvelle qui est loin de ravir les deux parlementaires isérois Olivier Véran et Émilie Chalas, respectivement députés de la première et troisième circonscription de l’Isère. Dans deux communiqués distincts, tous deux condamnent l’annonce de cette diminution du trafic TGV entre Grenoble et Paris, qu’ils ont découverte par voie de presse. Et ceci quand bien même la SNCF promet des trains avec des capacités augmentées.
Une décision nuisible à l’attractivité du bassin grenoblois
« De même que les petites lignes sont au cœur de la cohésion d’une région, le TGV est un vecteur essentiel à la cohésion nationale », juge ainsi Émilie Chalas en préambule. La députée entend même mener « le combat » pour que Grenoble dispose « non seulement d’une meilleure ligne locale avec Lyon mais aussi d’une vraie ligne à grande vitesse pour répondre enfin à [son] enclavement ». Et, ajoute-t-elle, apporter des solutions à la « congestion routière » du bassin grenoblois.
Pour la députée, ce train en moins par jour sur la ligne Grenoble-Paris « va aggraver encore l’enclavement de Grenoble et entraver ses perspectives de développement économique ». Un argumentaire également développé par Olivier Véran, pour qui « cette décision contreviendrait à l’attractivité de la métropole grenobloise et nuirait à la connexion entre Grenoble, Lyon et Paris ».
Les députés en appellent à la ministre des Transports
Quelles solutions ? Le député de la première circonscription de l’Isère en appelle à la classe politique locale, y compris à ceux de la Région Auvergne-Rhône-Alpes présidée par Laurent Wauquiez, afin de marquer leur opposition à cette décision. Les deux parlementaires font également part part de leur intention d”« alerter » ou d”« interpeller » la ministre des Transports Élisabeth Borne. Ainsi que de « saisir » le président de la SNCF Guillaume Pepy.
Pour autant, pas question d’impliquer le gouvernement dans cette décision qui, insiste Émilie Chalas, ne dépend que de la volonté de la SNCF. « Le gouvernement d’Édouard Philippe s’est engagé comme jamais dans la modernisation de notre réseau ferré et pour l’avenir de la SNCF », proclame ainsi la députée. Attendant, ajoute-t-elle, de la compagnie « qu’elle s’engage aussi résolument en faveur des territoires ».
FM