FOCUS - Le projet de rénovation urbaine et sociale du quartier Mistral provoque quelques remous au sein du Collectif des habitants de Mistral (Cohamis). Ce dernier dénonce « la brutalité et la précipitation » des travaux de démolition, tout autant que les dysfonctionnement constatés dans la réhabilitation des bâtiments. Pour le Cohamis, les habitants ne doivent pas être « la variable d'ajustement de plans établis pas des technocrates ». Des critiques injustifiées selon le bailleur social Actis.
« Il y a beaucoup plus de démolitions que de rénovations prévues sur le quartier Mistral. Après celle des tours Strauss, viendront celles de la barre Anatole France et des résidences du Drac situées le long de l'A480 », constate amèrement Jean-Paul Merlo, vice-président de l’Union de quartier et du Collectif des habitants de Mistral (Cohamis).
Accompagné de Karim Kadri, le président du collectif, ce dernier se livrait le 25 septembre, dans les locaux de la Maison des habitants Anatole France, à un état des lieux des opérations de rénovations et de démolitions concernant le quartier Mistral.
Calendrier de démolitions précipité, modifié ou incomplet par manque de budget, rénovations partielles souffrant également du manque de crédits, suppression de la rue Albert-Thomas, coupes d'arbres sur la frange verte, mur anti-bruit repoussé… Le Cohamis fait feu de tout bois et dresse un triste tableau de la situation actuelle de ce quartier sensible du sud-ouest de Grenoble,
Les habitants de Mistral : des variables d'ajustement ?
Depuis 2001, le quartier Mistral fait l’objet d’un projet de rénovation urbaine et sociale financé par l’Anru (Agence nationale pour la rénovation urbaine). Porté par la Métropole et la Ville de Grenoble, il vise à désenclaver ce quartier, ouvrir l’espace et ainsi mieux le relier avec l’extérieur. Mais aussi le requalifier et développer l’attractivité de ce secteur prioritaire. Pour le Cohamis, si les bonnes intentions de ce projet restent louables, les promesses ne sont pas au rendez-vous, loin s'en faut.
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