FOCUS – Musée en musique, qui assure la programmation musicale de l’auditorium du musée de Grenoble depuis sa création, a concocté une saison artistique à dominante classique mais avec quelques notes éclectiques. Jusqu’au mois de mai, se succéderont notamment des artistes comme Jean-Baptiste Fonlupt, Andrei Korobeinikov ou le trio Sōra. Avec, en point d’orgue, une folle nuit aux couleurs de la Russie.
Premier spectacle de Musée en musique ce jeudi 27 septembre à 19 h 30 à l’auditorium du musée de Grenoble, avec le concert des lauréats. Tous les ans, le public de la saison musicale vote en effet pour son concert favori. Cette année, c’est l’Ensemble Ouranos qui s’est vu décerner le Prix du public. Il jouera ainsi un extrait de son programme qui a fait l’unanimité, avec Mathilde Caldérini à la flûte, Philibert Perrine au hautbois et Amaury Viduvier à la clarinette. Attention, l’entrée est libre… dans la limite des places disponibles.
D’autres concerts suivront au mois d’octobre. Notamment des Sonates et cantates avec l’Ensemble baroque Les Chimères, le jeudi 4 octobre dès 11 h 30, toujours à l’auditorium du musée de Grenoble.
Parmi les temps forts de l’automne, la Journée au musée sera placée le dimanche 18 novembre sous le thème de l’Égypte. Avec, le matin, le plus jeune professeur de oud du monde arabe Mohamed Abozekry dans un trio oud, saz et batterie, le midi un brunch “à l’égyptienne” et, l’après-midi, le concert « Un égyptien à Venise ». Un thème en lien avec l’exposition « Servir les dieux d’Égypte. Divines adoratrices, chanteuses et prêtres d’Amon à Thèbes » présentée au musée en partenariat avec le Louvre.
L’hiver sera quant à lui tout entier placé sous le signe de la musique romantique avec, notamment, un concert de piano de Jean-Baptiste Fonlupt qui jouera le répertoire de Schumann et de Liszt, le 10 janvier prochain.
Une folle nuit aux couleurs de la Russie
De Tchaïkovsky à Chostakovitch en passant par Borodine, Scriabine ou Prokofiev : la musique russe sera à l’honneur cette année lors de La folle nuit du 8 au 9 février 2019. « C’est un programme magnifique auquel nous tenons beaucoup et qui, j’en suis sûre, plaira beaucoup au public », s’enthousiasme Pascale Gailliard, présidente et directrice artistique de Musée en musique.
Durant ces deux jours au cœur de l’hiver, l’auditorium du musée de Grenoble accueillera huit concerts, des interludes dans le patio et une conférence. Avec, notamment, la présence du violoniste Dmitri Makhtin, du violoncelliste Alexander Rudin et d’Andrei Korobeinikov, un « pianiste exceptionnel », selon Pascale Gailliard. « Nous n’avions jamais rêvé d’avoir ces artistes, c’est extraordinaire ! »
De la musique classique, mais pas que…
« Notre proposition artistique se veut éclectique, avec une ligne forte qui est la musique classique, mais avec des écarts qui nous permettent d’aborder d’autres types de musique comme la musique populaire… Et ça c’est très important pour nous, de varier », souligne Pascale Gailliard.
En effet, le 8 novembre par exemple, ce sont les cinq chanteurs britanniques d’Apollo 5, un quintet vocal, qui investiront la scène avec un répertoire allant de compositions classiques à la musique pop en passant par les standards du jazz.
Et le 14 février, le musée recevra l’ensemble Valeik qui expérimente un répertoire aux multiples facettes : baroque, beatbox, ciné-concert…
Cela peut-il pour autant faire venir les plus jeunes à la musique classique ? « Ce n’est pas qu’ils ne s’intéressent pas à la musique classique mais qu’il ne la connaissent pas. Ils considèrent que c’est une musique savante, élitiste… Alors que c’est une musique qui touche tout le monde, toute génération confondue. Alors on utilise beaucoup de moyens, on communique le plus possible à travers d’autres salles, des écoles de musique… Et tout doucement, on voit le public évoluer, se rajeunir un peu. »
Élisa Montagnat