FIL INFO – Le sénateur Les Républicains Michel Savin, également président du groupe d’études Pratiques sportives et grands événements sportifs du Sénat, dénonce la baisse annoncée d’environ 6 % du budget des Sports 2019. Une coupe budgétaire qui suscite déjà une grogne d’envergure dans le milieu sportif hexagonal.
Une « dramatique réduction ». C’est ainsi que le sénateur de l’Isère Michel Savin qualifie l’annonce de la baisse du budget des Sports, censé passer de 480 à 450 millions d’euros en 2019. Soit une coupe d’environ 6 %, faisant suite à une première diminution budgétaire en 2018. L’annonce a suscité une sévère gronde dans le milieu sportif français, avec plusieurs mouvements de grève et la mise en ligne d’une pétition déjà signée par plus de 170 000 personnes.
Dans un communiqué, Michel Savin, président du groupe d’études Pratiques sportives et grands événements sportifs du Sénat, estime ainsi que « le ministère des Sports prend l’eau ». Et juge « incompréhensible » que, de son côté, la ministre des Sports Roxana Maracineau « annonce la préservation du budget ». Face à la grogne, celle qui a récemment succédé à Laura Flessel a en effet voulu se montrer rassurante… Contre toutes les évidences ?
Le sénateur se dit prêt au débat sur le budget
Des atermoiements qui prouvent que « la réflexion autour de la gouvernance du sport français n’est toujours pas aboutie », selon Michel Savin. « La question centrale est de savoir ce que l’on veut faire, où l’on veut aller et avec qui, au lieu de faire des coupes budgétaires et humaines », déclare-t-il encore, attendant une définition claire des objectifs et des ambitions du sport français « pour les prochaines décennies ».
Et le sénateur de conclure en prévenant par avance : « Le Sénat sera au rendez-vous au moment de l’adoption du budget. Espérons que la majorité présidentielle, qui a annoncé tout l’été soutenir un budget des sports ambitieux, ne se défilera pas comme elle l’a fait lors du budget 2018 », écrit-il. Déjà tendues sur fond de Commission d’enquête autour de l’affaire Benalla, les relations entre le Sénat et le gouvernement ne devraient donc guère s’apaiser avec le vote du budget.