FIL INFO – Inauguré le jeudi 13 septembre, le Shop Tour connecté de la CCI de Grenoble a été incendié le lendemain, dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15, juste avant son déplacement prévu Caserne de Bonne, suivi de Voiron, Crolles et Pontcharra. Si les causes de l’incendie sont encore inconnues et si des élus de Grenoble appellent à la prudence, des voix suspectent d’ores et déjà une origine criminelle.
Dimanche 16 septembre au matin, les débris sont encore bien présents sous les regards curieux des promeneurs dominicaux et des fidèles se rendant à l’église Saint-Louis. Le Shop Tour connecté, boutique itinérante installée rue Félix-Poulat à Grenoble par la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Grenoble, a été incendiée dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 septembre. Le local mobile avait été inauguré la veille.
Objectif du Shop Tour connecté ? Présenter des innovations et « tester les nouvelles technologies numériques pour s’adapter aux nouveaux comportements d’achat »,écrivait la CCI. Écrans connectés, étiquettes intelligentes, modules de réalité virtuelle ou augmentée, autant d’équipements partis en fumée. Installé rue Félix-Poulat, le Shop Tour devait déménager Caserne de Bonne le 15 septembre ; avant d’être installé à Voiron, Crolles puis Pontcharra.
Accident, vandalisme ou action militante ?
Si l’origine de l’incendie est encore inconnue, les employés de la structure ont du mal à croire à une cause accidentelle. « Il n’y avait pas de combustible ou de matériel qui puisse être source de flammes », indique ainsi l’une d’entre-eux à nos confrères de France Bleu. Sur Twitter, tout en dénonçant le sinistre, le directeur général de Grenoble École de management Loïck Roche évoque pour sa part une « destruction au cocktail Molotov » du Shop Tour de la CCI.
Accident, simple vandalisme ou action militante ? Difficile en effet de ne pas faire le rapprochement entre ce sinistre et celui de la Casemate, lieu consacré à l’innovation technologie et numérique, survenu à Grenoble en novembre 2017. Un incendie criminel, dûment revendiqué, qui s’inscrivait dans une longue lignée, des pyromanes ayant également pris pour cibles les gendarmeries de Grenoble ou de Meylan, ou encore le magasin Lidl d’Eybens.
Prudence de la Ville de Grenoble
Côté Ville de Grenoble, la prudence est de mise. « Pour l’instant l’origine du feu n’est pas déterminée ! S’il s’avère qu’elle est intentionnelle, c’est un acte condamnable sans aucune ambiguïté ! », réagit sur Twitter l’adjoint à la Démocratie locale Pascal Clouaire. Tandis que le maire de Corenc Jean-Damien Mermillod-Blondin replace le sinistre dans le débat en cours sur la sécurité. « Avec les caméras de videoprotection nous avons de grandes chances d’identifier les auteurs », écrit-il ainsi.
« Obscurantisme antitechno ? Vandalisme gratuit ? De toute manière insupportable ! », tweete pour sa part la députée de la troisième circonscription de l’Isère Émilie Chalas. Rapidement sermonnée par le conseiller municipal de Grenoble Alan Confession, qui lui rétorque : « C’est bien aussi de laisser la police faire son travail avant de tout de suite vous jeter sur le moindre évènement pour tenter d’en titrer (sic) un profit politique… ».