FIL INFO – Le concours I-Lab 2018, dédié à l'accompagnement de projets industriels et technologiques s'inscrivant dans les « défis sociétaux de notre époque », a distingué la région Auvergne-Rhône-Alpes… et plus particulièrement Grenoble. Sur les cinq projets récompensés par un Grand prix, deux sont en effet grenoblois. Et neuf des treize lauréats régionaux proviennent de la capitale des Alpes.
Belle moisson à l'édition 2018 du concours I-Lab pour la région Auvergne-Rhône-Alpes, et pour Grenoble. Sur les quatorze grands prix décernés, cinq ont en effet été remis à des lauréats issus de la région Aura. En l'occurrence, un projet lyonnais, deux projets issus de Clermont-Ferrand et deux natifs de la capitale des Alpes.
Le concours I-Lab fêtait cette année sa 20e édition. Chapeauté par le ministère de lʼEnseignement supérieur, de la Recherche et de lʼInnovation, l'événement annuel se décrit comme « un véritable accélérateur de croissance pour les start-up intensives en technologie ». Son objectif ? Permettre l'émergence de projets d'entreprises répondant aux « défis sociétaux de notre époque ». Avec, à la clé, un label et une subvention pouvant atteindre les 450 000 euros.
Imprimantes 3D et capteurs autonomes
Parmi les projets distingués par un Grand prix, les lyonnais de Neurophoenix travaillent sur une nouvelle approche du traitement des maladies dégénératives, en exploitant la capacité d'un virus à faire survivre les neurones. À Clermont-Ferrand, le projet Nutritheragene propose pour sa part une nouvelle approche du traitement du cancer, tandis que la société Sabi Agri, loin du domaine médical, développe un tracteur électrique baptisé Alpo.
Quid des deux Grands prix grenoblois ? Le premier revient à la société Microlight3D, un projet porté par Denis Barbier. Ce fabricant d'imprimantes 3D a mis au point un dispositif permettant la réalisation de pièces en plastique (polymère) bénéficiant d'un « design génératif », soit d'une forme complexe prédéfinie. La société s'est déjà fait remarquer ce mois de juillet en s'alliant au plasticien Michel Paysant pour réaliser une œuvre d'art d'une hauteur de 80 microns.
Deuxième Grand prix grenoblois, le projet Moïz, porté par Thierry Garret, propose « des modules de mesure autonomes, connectés et d’une durée de vie infinie, utilisant une technologie de récupération d’énergie par effet thermoélectrique ». L'idée est donc de concevoir des capteurs connectés dont l'alimentation en énergie s'émancipe des piles ou des batteries. Un projet d'ores et déjà à l'étude auprès de trois clients : la SNCF Fret, Air Liquide et Schneider Electric.
Neuf lauréats grenoblois sur les treize de la région
Les Grands prix ne sont pas les seules récompenses décernées dans le cadre du concours I-Lab. Pour cette année 2018, pas moins de 64 lauréats (sur 383 candidatures) ont été distingués, un chiffre qui inclut les quatorze Grands prix. Outre ces cinq champions, la région Auvergne-Rhône-Alpes compte encore huit projets supplémentaires distingués par le concours national, soit treize au total.
Et Grenoble tire largement son épingle du jeu, puisque neuf des treize lauréats sont des projets grenoblois. En plus des Grands Prix Microlight3D et Moïz, le concours I-Lab a ainsi mis à l'honneur les projets WattAlps (batteries pour véhicules électriques), Skopai (plateforme d'information pour les start-up), Motrhys (surveillance des centrales et barrages), Scintil Photonics (transmission de données), VaccyVet (solution vaccinale pour animaux d'élevage), Rayvelateur (pour remplacer les rayons X) et enfin Kapflex (capteurs connectés autonomes).
FM