FIL INFO – Le peintre Arcabas est décédé ce jeudi 23 août à l’âge de 91 ans. Internationalement reconnu comme un grand nom de l’art sacré contemporain, Arcabas avait élu domicile en Isère. Y figure l’une de ses réalisations centrales avec le Musée d’art sacré contemporain de Saint-Pierre de Chartreuse qui représente près de quarante années de travail.
C’est l’un des plus grands noms de l’art sacré contemporain qui vient de rejoindre les cieux. Le peintre Arcabas, de son vrai nom Jean-Marie Pirot, est décédé ce jeudi 23 août à l’âge de 91 ans. Né en Lorraine, ce qui lui vaudra de faire partie des “Malgré-nous” en étant enrôlé de force à 17 ans dans l’armée allemande durant la seconde guerre mondiale, l’artiste se sentait isérois de cœur et résidait à Saint-Pierre de Chartreuse depuis plusieurs décennies.
Les liens entre Arcabas et l’Isère remontent en effet aux années 50. Chef d’atelier de peinture aux Beaux-Arts de Grenoble de 1950 à 1969, il s’était vu attribuer ce pseudonyme par ses étudiants.
Reconnu et exposé internationalement, l’artiste a également travaillé sur des réalisations de décors et de costumes pour les arts de la scène en France comme au Canada. Mais l’une des réalisations centrales de son parcours créatif demeure sans aucun doute son travail de réfection de l’église Saint-Hugues de Chartreuse, débuté en 1951 et terminé en 1986.
Une œuvre qui parsème le département de l’Isère
Œuvre monumentale, l’église est devenue le Musée d’art sacré contemporain du Département de l’Isère, auquel Arcabas a fait don de sa création.
D’autres réalisations du peintre parsèment l’Isère, au sein du bâtiment de la préfecture à Grenoble, comme dans différents lieux de culte du département, depuis le sanctuaire Notre-Dame de La Salette aux églises de Moirans ou de Chamrousse.
Sans surprise, le Conseil départemental de l’Isère est le premier à rendre hommage à l’artiste disparu. « Un très grand artiste, une vraie inspiration pour transcender sa foi », écrit sur les réseaux sociaux la vice-présidente du Département Anne Gérin, tandis que le président du Conseil départemental Jean-Pierre Barbier fait part de sa « très grande tristesse ».