FIL INFO – Le bassin grenoblois est placé en niveau d’alerte N1 de pollution atmosphérique à l’ozone depuis ce jeudi 26 juillet à 17 heures. Une alerte qui entraîne une vigilance accrue pour les personnes sensibles, ainsi qu’un certain nombre de restrictions en matière de vitesse sur les axes routiers et d’activités agricoles ou industrielles.
Comme souvent sur Grenoble et l’Isère, les fortes chaleurs s’accompagnent de pollution atmosphérique. Depuis ce jeudi 26 juillet à 17 heures, le bassin grenoblois est ainsi placé par la Préfecture de l’Isère en alerte de niveau N1, comme l’a été plus tôt le bassin Lyonnais Nord Isère. En cause : un épisode de pollution à l’ozone prévu par Atmo Auvergne Rhône-Alpes.
Les personnes sensibles et vulnérables doivent ainsi respecter certaines recommandations : s’éloigner des grands axes routiers aux heures de pointe, éloigner les enfants de la pollution automobile, limiter les sorties dans l’après-midi et limiter les activités physiques et sportives intenses en plein air. En cas de symptômes ou d’inquiétudes, il est conseillé de prendre conseil auprès de son médecin ou pharmacien.
Baisses de vitesse sur les axes routiers
L’alerte de niveau N1 entraîne également un certain nombre de restrictions visant à réduire les sources d’émissions polluantes. Ces mesures ont dû être mises en œuvre dès 17 heures, à l’exception de celles en lien avec le secteur des transports devant prendre effet le vendredi 27 juillet à partir de 5 heures du matin.
En matière de circulation, une baisse de la vitesse de 20 km/h est en vigueur pour tous les véhicules à moteur, sur tous les axes routiers où la vitesse maximale est habituellement supérieure ou égale à 90 km/h. La vitesse maximale est donc limitée à 70 km/h sur les territoires de la Métro, du Grésivaudan et du Pays voironnais.
Pour le réseau autoroutier situé dans le bassin d’air grenoblois, la vitesse maximale est, là encore, abaissée à 70 km/h. À savoir sur l’A41-Sud entre le péage de Crolles et la commune de Meylan (rond-point de la Carronnerie), et l’A48, l’A480 et l’A51 entre les péages de Voreppe et de Vif (péage du Crozet). Les compétitions mécaniques sont, quant à elles, interdites.
Restrictions pour les particuliers
Dans le secteur résidentiel, l’utilisation des barbecues à combustible solide est interdite, et la préfecture demande à ce que les travaux d’entretien avec des outils non électriques, ou avec des produits à base de solvants organiques, soient reportés. La mesure s’applique autant aux espaces verts et jardins publics qu’aux lieux privés. À noter : les feux d’artifice sont également rigoureusement interdits dans la zone concernée par l’alerte de pollution à l’ozone.
Les exploitants agricoles sont, pour leur part, priés d’enfouir tout fertilisant organique épandu en même temps que le chantier d’épandage. « Un chantier d’épandage ne pouvant satisfaire à cette condition est reporté à la fin de l’épisode de pollution », précise la préfecture de l’Isère.
Le secteur industriel appelé à modérer ses émissions
Sans surprise, les mesures les plus restrictives concernent le secteur industriel. « Les exploitants procèdent à une sensibilisation du personnel et observent une vigilance accrue sur le fonctionnement des installations (paramètres de fonctionnement, stabilisation des charges, bon fonctionnement des systèmes de traitement, etc.) et sur l’application des bonnes pratiques », exigent ainsi les services préfectoraux.
Les unités de production équipées de systèmes de dépollution renforcés doivent les activer durant toute la durée de l’épisode de pollution. Les établissements émetteurs de particules fines doivent, quant à eux, reporter leurs opérations à la fin de l’épisode en absence de dispositif de traitement, et « mettre en œuvre toute mesure appropriée pour réduire ses émissions ».
L’utilisation de groupes électrogènes n’est autorisée que pour satisfaire l’alimentation électrique d’intérêts essentiels, et les établissements équipés d’installation de combustion doivent utiliser le combustible le moins émissif. L’usage des engins de manutention thermique doit par ailleurs être limité. Enfin, dans le secteur du BTP, les activités sur des chantiers génératrices de poussière doivent être réduites et compensées par des mesures efficaces comme l’arrosage du site.
FM
Fin du niveau d’alerte N1 (mise à jour du samedi 28 juillet à 16 heures)
Compte tenu des prévisions et analyses émises par Atmo Auvergne Rhône-Alpes concernant la qualité de l’air ambiant sur le bassin d’air grenoblois, il est mis fin aux mesures d’urgence du niveau d’alerte N1 activé en raison d’un épisode de pollution atmosphérique de type estival (Ozone – O3) commencé le 26 juillet 2018.