FIL INFO – Le Collectif contre les démolitions imposées a déposé, ce jeudi 5 juillet, un recours contentieux au tribunal administratif. Ces habitants de la Villeneuve soutenus par l’association Droit au logement (Dal) 38 demandent l’annulation d’une délibération de la Métro d’avril 2018 qui approuvait le bilan de la concertation.
« Ils n’ont pas respecté les règles qu’il se sont eux-mêmes données. » En mars, le Collectif contre les démolitions imposées constatait des entorses à la concertation réglementaire menée par la Métropole grenobloise concernant les démolitions du 10 et du 20 galerie de l’Arlequin.
Après un recours gracieux remis à Christophe Ferrari, président de Grenoble-Alpes métropole le 5 juin, l’association « résidents 10 – 20 Arlequin » et une dizaine d’habitants ont déposé, ce 5 juillet, un recours contentieux. Ils demandent l’annulation d’une délibération de la Métro approuvant le bilan de la concertation.
« Le bailleur doit honorer sa promesse de rénover »
Au-delà de la procédure, il s’agit pour ces requérants d’arriver à « se faire entendre », comme le clame Patricia Ospelt, membre du collectif au titre de l’association Droit au logement (Dal) 38. « Nous souhaitons juste que nos élus poussent le bailleur à honorer ses promesses. »
Le 15 décembre 2013, le conseil municipal de Grenoble approuvait le nouveau bailleur Scic habitat, devenu depuis CDC habitat. Le bailleur s’engageait ainsi à « réhabiliter et restructurer les 191 logements du 10 – 20 ». En contrepartie de quoi, il obtenait de la Ville des droits à construire.
La Métro ne souhaite pas commenter
En décembre 2016, la démolition du 20 galerie de l’Arlequin est pourtant annoncée dans le cadre de l’Anru 2. « Depuis, nous n’avons eu de cesse d’interpeller la ville, puis la Métro », rappelle Patricia Ospelt. « Dans le cadre de la concertation d’abord, ensuite en obtenant 2 000 signatures sur une pétition, ce qui nous a permis d’intervenir au conseil municipal. Mais nous n’avons jamais eu de réponse à nos questions. »
Contactée ce jeudi 5 juillet, la Métro nous a indiqué ne pas souhaiter faire de commentaire.
FE