FIL INFO – Dans une tribune publiée dans Le Monde, le député LREM de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy réclame que la programmation pluriannuelle de l’énergie, dont une nouvelle mouture doit être rédigée en 2018, fasse l’objet d’une loi et non d’un simple décret. L’élu plaide également pour une « date crédible et irrévocable » de réduction de la part du nucléaire dans le mix énergétique.
Le député LREM de l’Isère Jean-Charles Colas-Roy réclame que la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE) fasse l’objet d’une loi programmatique.
Dans une tribune publiée dans Le Monde co-rédigée avec le député du Gard Anthony Cellier et cosignée par cent députés de La République en marche, Jean-Charles Colas-Roy plaide pour que la feuille de route de la transition énergétique ne fasse plus l’objet d’un simple décret. Un plaidoyer qui tombe alors que le nouvelle PPE doit être rédigée en 2018.
Pour l’heure, le document, rédigé tous les cinq ans et qui détaille la politique énergétique de la France pour les cinq et dix ans à venir, relève du pouvoir réglementaire et plus particulièrement de celui du ministère de la Transition écologique et solidaire.
Les députés réclament la mise en place d’une commission de suivi
« Nous regrettons que la représentation nationale, le Parlement, ne soit pas réellement saisie sur le fond à travers la rédaction d’une loi face à des enjeux aussi stratégiques que ceux que pose la PPE pour l’avenir énergétique de notre pays », arguent les deux députés dans leur tribune.
« Les commissions développement durable [présidée par Jean-Charles Colas-Roy, ndlr] et affaires économiques [présidée par Anthony Cellier] de l’Assemblée nationale ont choisi de mener des auditions communes afin d’écouter les ONG, les syndicats, les associations de professionnels, les industriels du gaz, ceux de l’électricité et les représentants des énergies renouvelables. Ce n’est pas suffisant ! »
Les deux députés réclament non seulement que le Parlement puisse se saisir d’une loi cadre mais aussi qu’une commission de suivi contrôle la bonne application de la loi et le respect des engagements.
Objectif ? Rester « très ambitieux sur la montée en puissance des énergies renouvelables ». Quitte à opérer un petit rétropédalage. En 2015, ce sont les députés qui ont voté, au travers de la loi de la transition énergétique, l’objectif de réduire à l’horizon 2025 la part de l’électricité d’origine nucléaire de 75 à 50 %. Un objectif parmi les engagements de campagne d’Emmanuel Macron jugé difficile à atteindre par Nicolas Hulot.
Marche arrière toutes ? Pour les deux députés, un des impératifs de la future PPE sera de « fixer une date crédible et irrévocable de réduction de la part du nucléaire à 50 % dans notre mix énergétique, en gardant l’approche pragmatique portée par Nicolas Hulot. 2025 était irréaliste, ce nouvel objectif doit être assorti de moyens et reconnu comme un cap commun pour et par l’ensemble des acteurs de l’énergie. »
PC