FIL INFO – Samedi 16 juin, quelque 200 cyclistes ont roulé vers le centre-ville de Grenoble. L’association pour le développement des transports en commun, voies cyclables et piétonnes de la région grenobloise (ADTC) à l’origine de la manifestation appelle la Métro à davantage de mesures en faveur des usagers du vélo.
Samedi dernier, le centre-ville de Grenoble a vu se réunir plus de 200 cyclistes. La manifestation était organisée par l’Association pour le développement des transports en commun, voies cyclables et piétonnes de la région grenobloise (ADTC). Leur objectif ? Suivre les tracés prévus pour le Réseau express vélo (REV), Chronovélo.
Par cette action, les cyclistes, partis de Meylan, du campus de Saint-Martin-d’Hères, d’Eybens, du Pont-de-Claix, d’Échirolles, de Fontaine et de Saint-Égrève demandent la réalisation rapide des 40 km du REV promis par la Métro en début de mandat. Une mobilisation importante qui prouve, selon l’association, que les cyclistes accordent de l’importance à des pistes sécurisées et rapides.
Le réseau Chronovélo : une initiative louable
C’est en décembre 2014 que le Conseil métropolitain a adopté une délibération cadre relative à sa politique cyclable. Avec un objectif : tripler l’usage du vélo d’ici 2020. L’une des solutions envisagées est le développement d’un réseau Chronovélo qui doit offrir des itinéraires « directs, confortables et sécurisés pour attirer de nombreux nouveaux usagers du vélo », selon le communiqué du SMTC.
Quatre axes sont en prévision : Fontaine-Grenoble – La Tronche – Meylan ; Saint-Égrève – Grenoble – Saint-Martin‑d’Hères – campus ; Grenoble – Échirolles – Pont-de-Claix – Jarrie – Vizille et Grenoble – Eybens.
De fortes ambitions mais peu de réalisations selon l’ADTC
Aujourd’hui, seuls 3,5 km ont vu le jour : le tronçon de Chronovélo reliant l’avenue Jules-Vallès au cours Jean-Jaurès. L’association ADTC précise : « trois kilomètres de cet unique tronçon de Chronovélo sont la reprise d’un aménagement existant, avec une largeur insuffisante pour absorber une augmentation du trafic dans de bonnes conditions. »
Ainsi, sur les 28 km supplémentaires annoncés par la Métro, l’ADTC veut mettre les points sur les i. Elle réclame la réalisation de ce réseau selon un cahier des charges précis. L’association demande à ce que les tronçons fassent 4 mètres de largeur pour favoriser les dépassements. Elle réclame également la sécurisation des intersections et un parcours attractif et séparé du trafic motorisé.
Déambulant dans le centre-ville, l’ADTC remarque que « du square Docteur Martin à la place de Verdun, les détours imposés aux cyclistes ne seront pas résolus par les initiatives Chronovélos ».
L’association réclame donc, en plus des aménagements Chronovélos, des itinéraires pertinents ainsi qu’une connexion à un réseau secondaire sécurisé. Emmanuel Colin de Verdière, secrétaire de l’ADTC, ajoute : « Par exemple, l’axe Grenoble-Meylan ne sera pertinent que s’il passe par le CHU, or cette connexion n’est pas prévue. »
Alors que la Métro vise 12 % de déplacements à vélo en 2020, l’association affirme que « seul le respect de ces critères fera des Chronovélos un outil fort pour l’augmentation de la pratique du vélo au quotidien ». Et appelle à la multiplication des Chronoparades.
EM