FIL INFO – C’est de nouveau un doctorant grenoblois qui remporte la finale nationale du concours Ma thèse en 180 secondes. Avec sa « carte Bison futé des embouteillages sismiques », Philippe Le Bouteiller de l’Institut des sciences de la Terre a remporté le premier prix, remis des mains de la ministre de l’Enseignement supérieur. Il participera à la finale internationale le 27 septembre prochain.
« Reconstituer en trois dimensions la carte Bison futé des embouteillages sismiques », tel est l’objectif de la thèse portée par Philippe Le Bouteiller. Un sujet qui a permis au doctorant grenoblois de l’Institut des sciences de la Terre (ISTerre) de remporter la finale du concours national Ma thèse en 180 secondes qui se tenait à Toulouse au soir du mercredi 13 juin.
Pour cette cinquième édition française, Philippe le Bouteiller concourait parmi seize finalistes, dont un autre Grenoblois, Clément Chagnaud, du Laboratoire d’Informatique de Grenoble (Lig). Il a reçu son prix des mains de Frédérique Vidal. Hasard du calendrier : la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche revenait tout juste d’une visite à Grenoble.
Finale internationale le 27 septembre prochain
Le principe du concours ? Philippe Le Bouteiller avait trois minutes montre en main pour présenter, de manière à la fois ludique et claire, l’objet de ses recherches. En l’occurrence, la possibilité de connaître la composition de l’espace en-dessous de nous en étudiant le temps de propagation des ondes sismiques.
L’intérêt de telles recherches n’est pas anodin, souligne le doctorant : « Avec ces cartes, les scientifiques sont mieux capables de comprendre les risques naturels majeurs liés aux séismes dévastateurs, aux volcans et à leurs éruptions ». Mais aussi, ajoute-t-il, d’anticiper la disparition de ressources naturelles stratégiques, comme le pétrole ou les métaux précieux.
Cette victoire de Philippe Le Bouteiller marque une certaine “domination” de l’Université Grenoble-Alpes sur le concours français Ma Thèse en 180 secondes. Sur cinq éditions, c’est en effet la troisième fois qu’un doctorant issu de ses rangs remporte la finale, après Sabrina Fadloun en 2017 et Alexandre Artaud en 2015. Prochaine étape pour le doctorant ? La finale internationale du concours, qui se tiendra le 27 septembre prochaine à Lausanne.