REPORTAGE VIDÉO – En visite à Grenoble mardi 12 et mercredi 13 juin, Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, est passée par l’Université Grenoble-Alpes (UGA) pour visiter le bâtiment du centre des langues vivantes, fortement endommagé par six semaines d’occupation. À la sortie, des étudiants ont interpellé la ministre au sujet de la loi Ore et la discussion s’est engagée…
« Quelques bâtiments ont été dégradés dans quelques universités en France, mais d’une superficie pareil et d’un niveau de dégradation à ce point-là… C’est le premier que je vois dans cet état », déplore Frédérique Vidal, ministre de l’enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, après avoir visité le centre des langues vivantes de l’Université Grenoble-Alpes.
Ce bâtiment a en effet été occupé par des étudiants durant six semaines, dans le cadre des protestations contre la loi Ore (appelée aussi loi Vidal) sur l’entrée à l’université. Avec, au final, des dégâts et des travaux de rénovation qui se chiffreraient à un million d’euros selon l’UGA.
Reportage : Élisa Montagnat
La ministre a profité de sa visite pour prendre la parole devant les personnels de l’UGA, et leur annoncer : « Pas un euro ne sera retiré de vos activités d’universitaires ; l’État prendra en charge les réparations ». Au niveau national, les dégâts dans les diverses universités qui ont été bloquées se chiffrent, selon la ministre, à 8 millions d’euros.
Interpellée par des étudiants à la sortie de l’université
À sa sortie de l’université, la ministre interpellée par des étudiants au sujet de sa loi a proposé d’échanger avec deux d’entre eux. Le problème, lui ont-ils expliqué, c’est que la sélection à l’université ne repose pas uniquement sur les capacités scolaires :
« On ne peut pas dire qu’il n’y a pas de sélection à partir du moment où un lycéen qui a fait des séjours à l’étranger va être favorisé par rapport à un lycéen qui n’en a pas fait pour entrer en fac de langues, par exemple. Les dossiers sont regardés de façon extrêmement large, ce n’est pas que les capacités scolaires qui comptent. Tout le monde n’a pas les moyens pour des activités extra-scolaires. »
Élisa Montagnat