FIL INFO – La Ville de Grenoble s’apprête à recevoir l’assemblée générale de l’antenne française de l’ONG Amnesty International, engagée pour la défense des droits de l’homme à travers le monde. Près de cinq cents militants se retrouveront pour l’occasion.
Le temps d’un week-end, le cœur d’Amnesty International France va battre à Grenoble. La cité iséroise a en effet été choisie pour abriter l’assemblée générale annuelle de la célèbre organisation non gouvernementale (ONG), les 23 et 24 juin prochains.
Fondée en 1961, Amnesty International milite pour les droits de l’homme à l’échelle mondiale et défend des causes variées, telles l’abolition de la peine de mort ou la libération des prisonniers politiques. Elle revendique plus de sept millions de membres sur l’ensemble du globe.
Les droits de l’homme en péril en Europe
Soixante-dix ans après la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l’homme, cette assemblée générale nationale sera à nouveau placée sous le signe de la défense des droits.
Des droits à défendre car ils sont en péril, et pas seulement loin de chez nous : l’Europe, et en particulier l’Europe orientale, semble frappée par un net recul des libertés individuelles, que l’on parle de presse, d’expression ou de traitement réservé aux immigrants.
L’assemblée générale est un moment crucial du fonctionnement d’Amnesty International France. Il est celui où les militants se rencontrent pour décider des grandes orientations de l’ONG et élire son conseil d’administration, dont son président. Ils seront près de cinq cents à Grenoble, réunis au parc événementiel Alpexpo, avenue d’Innsbruck.
Parmi les intervenants, la directrice d’Amnesty en Turquie
Principal temps fort du week-end : la prise de parole d’Idil Eser, directrice générale d’Amnesty International en Turquie, emprisonnée pendant plusieurs mois en 2017.
Elle évoquera son expérience, mais aussi la situation du président d’Amnesty International en Turquie, qui lui est toujours derrière les barreaux. Le lendemain, une table ronde sera organisée autour de défenseurs des droits de l’homme en Mauritanie.
On notera enfin qu’une cérémonie aura lieu à la Maison des associations (MDA), vendredi 22 juin, veille du lancement de l’assemblée générale : la présidente d’Amnesty International France Cécile Coudriou et Éric Piolle dévoileront une plaque en l’honneur d’Anna Politkovskaïa. Infatigable pourfendeuse des atteintes aux droits de l’homme en Russie, cette journaliste assassinée en 2006 donnera son nom à la salle de conférences de la MDA.
SR