FIL INFO – La députée de la sixième circonscription de l’Isère Cendra Motin est revenue dans les médias sur le prélèvement de l’impôt à la source. Chargée d’une mission sur le sujet et membre de la Commission des finances de l’Assemblée nationale, la parlementaire a notamment abordé la question des personnes éloignées d’Internet, et celle des crédits d’impôt.
Un effet psychologique à redouter ? La députée de la sixième circonscription de l’Isère Cendra Motin, membre de la Commission des Finances de l’Assemblée nationale et chargée d’une mission sur le prélèvement à la source, a fait valoir dans les médias les limites de l’impôt directement prélevé sur les revenus, en particulier vis-à-vis des personnes âgées, et est revenue sur la question des crédits d’impôt.
Les personnes âgées en première ligne
Dans Les Échos, la parlementaire reconnaît ainsi que le gouvernement fait face à « un enjeu de communication » à l’égard de ceux qui remplissent encore une version papier de leur déclaration de revenus. Un mode de déclaration qui ne permet pas à des personnes en couple de choisir le taux individualisé, les contraignant à rédiger un courrier à l’intention de l’administration.
Ce sont les personnes âgées qui sont en première ligne, confie la députée aux Échos : « Le taux individualisé s’adresse vraiment aux retraités, parce que les écarts peuvent être importants entre les deux pensions, si seul l’un des conjoints a travaillé. » Et Cendra Motin de plaider pour un meilleur accompagnement, en mettant par exemple des ordinateurs à disposition dans les centres des impôts ou les mairies.
Le crédit d’impôt différé pourvoyeur d’emplois au noir ?
Sur RMC, la députée de l’Isère est revenue sur la question des crédits d’impôts pour les emplois à domicile, face à un Jean-Jacques Bourdin visiblement bouleversé par le sujet. Ainsi, les personnes employant une nounou à domicile devront payer leurs impôts “normaux”, avant d’être remboursées par l’État plus tard dans l’année au titre du crédit d’impôt. Pas toujours facile, admet-elle, quand la somme peut représenter plus de 50 euros par mois dans les comptes d’un ménage.
La crainte première ? « Je pense que certains pourraient être tentés de se faire leur propre crédit d’impôt mensuel, en ne payant plus les charges de leurs salariés », juge Cendra Motin. Un risque de recours au travail au noir qui risquerait de toucher en priorité les emplois d’aide à domicile, « déjà mal considérés ». « J’ai proposé au gouvernement de revoir un peu notre copie », indique ainsi la parlementaire.
Mais Cendra Motin veut avant tout porter un message rassurant. Et cite le passage à l’euro en exemple : « On est passé de 10 000 francs à 1 500 euros [sur sa fiche de paie, ndlr], ça fait un petit choc psychologique mais ça s’est très vite tassé. » Son pronostic ? « D’ici deux mois après la mise en place du système, je pense que tout le monde s’y sera fait et aura oublié ! »