FOCUS - Ce lundi 11 juin avait lieu un procès aux prud'hommes de Grenoble concernant l'application des contrats aidés au sein de l’Éducation nationale. Le rectorat ne serait pas en règle concernant les obligations légales de formation sur ces contrats précaires. Sept procès ont déjà été remportés par d'anciens salariés, dont deux encore en appel.
"On est trimbalés d'un établissement à l'autre sans nous demander notre avis. J'étais au Smic, mais pas à 35 heures, donc je touchais entre 600 et 700 euros par mois. Quand on a une famille à gérer, c'est difficile », déplore une ex-salariée du rectorat devant le tribunal de Grenoble ce lundi 11 juin.
Cette ancienne auxiliaire de vie scolaire (AVS) est aujourd'hui en procès aux prud'hommes contre le rectorat de Grenoble. Ou plus exactement, contre le lycée du Grésivaudan, l'établissement “mutualisateur” du département qui s'occupe de la rédaction et des signatures des contrats aidés du rectorat.
Car cette mère de famille, comme beaucoup d'autres, a été employée durant deux ans en tant qu'AVS sous forme de contrat aidé. Elle s'occupait d'un ou deux enfants en difficulté (principalement en situation de handicap) par classe, dans des classes allant de la maternelle au CE1. Mais pas le temps de nouer des liens ou d'instaurer une relation de confiance avec ces derniers, au vu du peu de temps qu'elle passait dans chaque école : "Passé un temps, j'ai changé 5 fois d'école en un mois !" confie l'ancienne salariée.
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