FIL INFO – Dans un rapport publié le 31 mai, l’Insee procède à l’état des lieux de la situation économique de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle dresse, en creux, le portrait d’une région dynamique et créatrice d’emplois.
Emploi, constructions, transport, tourisme… L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) salue la trajectoire économique de la région Auvergne-Rhône-Alpes, et le fait savoir dans un rapport paru fin mai, intitulé « Le bilan économique. Une économie régionale dynamique en 2017 ».
Issue de la réforme territoriale de 2015 et forte de ses désormais huit millions d’habitants, Auvergne-Rhône-Alpes peut notamment se vanter de ses résultats probants en matière de lutte contre le chômage. Alors que celui-ci a diminué sur l’ensemble du territoire français pour atteindre 9 % de la population active en 2017, la baisse est plus flagrante encore dans la région. Le taux de chômage s’y élève à seulement 7,6 %, contre 8,6 % en 2016. Ainsi la région voisine de la Suisse et de l’Italie prend-elle place au troisième rang des régions au taux de chômage le plus faible, derrière la Bretagne et le Pays de la Loire.
De nombreuses créations d’emploi dans le privé
L’érosion du chômage en Auvergne-Rhône-Alpes se nourrit notamment de la croissance rapide du nombre d’emplois salariés privés (+1,9 %, contre 1,6 % en métropole). Au total, ce sont 37 100 emplois privés qui ont été créés, essentiellement dans le secteur tertiaire mais aussi dans l’industrie ou la construction.
Le secteur de l’intérim est, lui aussi, en plein essor et dépasse pour la première fois le cap des 100 000 salariés. Autres motifs de satisfaction, selon l’Insee : la reprise de la construction de logements résidentiels et de la production de véhicules neufs.
Le tourisme aussi se porte très bien et la fréquentation touristique en 2017 dépasse les 36 000 nuitées, portée par l’attractivité de plus en plus forte des campings. Ce chiffre constitue le meilleur résultat pour Auvergne-Rhône-Alpes depuis 2010.
La qualité de l’air, enfin, s’est améliorée en 2017, dans la continuité de plusieurs années de progression.
Parce qu’il faut toujours un mais, le rapport de l’Insee pointe toutefois les difficultés éprouvées par l’agriculture régionale, confrontée notamment à une météo capricieuse et à une baisse des prix. « De fortes gelées tardives puis un été particulièrement chaud et un automne sec marquent la météo 2017. […] Certains fruits souffrent de la grêle et de la sécheresse et les prix ne sont pas toujours au rendez-vous ».
SR