REPORTAGE VIDÉO – Ce mardi 5 juin à midi, une soixantaine de personnes étaient réunies devant la préfecture de l’Isère à l’appel de la Cimade, association de solidarité active et de soutien politique aux migrants. Une mobilisation nationale pour défendre l’accès aux préfectures des personnes étrangères.
Ils étaient une soixantaine, ce mardi midi, devant la préfecture de l’Isère, place de Verdun à Grenoble à protester contre la dématérialisation des démarches pour demander un titre de séjour.
Reportage d’Élisa Montagnat – Place Gre’net
Pour les personnes étrangères souhaitant demander un titre de séjour ou obtenir un rendez-vous, cela se fait désormais uniquement par internet, ce qui implique d’avoir un ordinateur et une adresse mail.
Deux ordinateurs sont bien à disposition dans les locaux de la préfecture de Grenoble mais les personnes étrangères non familiarisées avec la langue de Molière sont démunies, selon les militants venus en soutien des migrants. « Ou les personnes âgées de maîtrisant pas assez internet, qui sont également pénalisées par cette dématérialisation », rappelle Valentin Fonteray, coprésident de la Cimade, association de solidarité active et de soutien politique aux migrants organisatrice du rassemblement.
« Permettre à tous d’accéder au service public »
Ce mardi 5 juin, des associations se mobilisaient ainsi dans cinq villes de France pour protester contre cet accès exclusif aux démarches de titres de séjours et à la prise de rendez-vous uniquement par internet.
« C’est un moyen qui, à mon sens, est en partie volontaire pour empêcher des personnes d’accéder à un droit au séjour », juge pour sa part Valentin Fonteray.
Les manifestants demandent ainsi que soit ajouté un accès physique, avec une personne sur place, quitte à créer un poste si nécessaire. « On ne demande pas que la prise de rendez-vous par internet s’arrête, mais qu’un accès autre soit proposé. Par exemple, qu’il y ait une personne à la préfecture qui soit là pour prendre des rendez-vous, pour permettre à tous d’accéder au service public », conclut le coprésident de la Cimade.
Élisa Montagnat