EN BREF – À quelques dizaines de kilomètres de Grenoble, la communauté de communes du Trièves inaugure un parcours touristique destiné à mettre en valeur l’identité particulière de son territoire : la route des savoir-faire.
Pour rallier le Trièves depuis Grenoble, il faut à peine quarante-cinq minutes. Soit moins d’une heure pour avoir accès à des panoramas de moyenne montagne à couper le souffle, depuis les hauts plateaux du Vercors. C’est ce territoire exceptionnel que la communauté de communes du Trièves, qui abrite près de trente communes du sud-ouest isérois, a l’ambition de mettre en lumière.
Dans cette optique, elle a décidé en 2016 de lancer un parcours touristique, baptisé route des savoir-faire. « La Route des savoir-faire du Trièves, ce sont des visites chez des agriculteurs, des artisans qui vont faire visiter leur atelier, et des visites culturelles », décrit Maëlle Pelletier, chargée du tourisme à la communauté de communes du Trièves.
Trente-trois agriculteurs, artisans et sites culturels
Pendant deux années, et forts d’une subvention de l’Union européenne, les services – du tourisme, de la culture et de l’économie – de la collectivité locale sont donc partis à la recherche de candidats désireux de prendre part au projet. Au total, trente-trois agriculteurs, artisans et sites culturels ont répondu favorablement : ils seront les acteurs de la première année de la route des savoir-faire.
Chacun avec leurs propres horaires de visite, ils présenteront leur métier et leur passion aux touristes de passage dans le Trièves, mais aussi aux habitants et aux éventuels visiteurs de la région venus pour la journée.
Certaines rencontres seront payantes, d’autres gratuites. Ce sont les prestataires qui décideront. Les visiteurs pourront de leur côté choisir assez librement ce qui les intéresse parmi un ensemble d’activités proposées, à consulter sur le site web de la route des savoir-faire. « Ils feront leur propre parcours à la carte », souligne Maëlle Pelletier.
L’identité territoriale du Trièves à l’honneur
Producteur de vin en agriculture biologique, Maxime Poulat participe au dispositif. Porté par l’ambition de produire un vin naturel et « sans trucage », il proposera tout l’été aux visiteurs de découvrir ses vignes, le matin comme l’après-midi. Pour lui, ce sera aussi l’opportunité de se faire connaître et de toucher davantage de clients.
Au-delà des perspectives de bénéfices économiques et touristiques, la route des savoir-faire a également vocation à mettre en valeur l’identité territoriale du Trièves.
Cette volonté est même au cœur du projet, selon Maëlle Pelletier : « Il s’agit de créer un produit touristique qui soit représentatif de l’identité du Trièves, et qui permette d’aller plus vers l’aspect culturel et découverte du patrimoine, car on a beaucoup de choses sur nos territoires qui sont plutôt sur le paysage spectaculaire et l’activité sportive. » L’occasion rêvée de se mettre au vert, donc !
Samuel Ravier