FIL INFO – La 2e édition du Concours régional des talents classiques, organisé par l’Orchestre symphonique universitaire de Grenoble, en association avec la Caisse des dépôts, donne la possibilité à une quarantaine de jeunes musiciens d’Auvergne Rhône-Alpes de 10 à 25 ans jouant d’un instrument à cordes ou à vent de se présenter devant un jury d’exception les 9, 10 et 11 mai.
Du 9 au 11 mai 2018, lors d’auditions à la salle Olivier Messiaen de Grenoble, les jeunes musiciens candidats au Concours régional des talents classiques vont se produire devant un jury composé de quatre professionnels, avec trois prix à la clé. Originalité de ce jury : le public participe également à la sélection.
Une édition 2018 éclectique
Sur les 41 musiciens candidats, 31 ont été sélectionnés pour les auditions du 9, 10 et 11 mai 2018 à la Salle Olivier Messiaen de Grenoble de 14 heures à 18 heures. L’entrée est donc ouverte à tous et gratuite.
La participation du public est d’ailleurs indispensable puisque celui-ci représentera « le cinquième jury » et pourra noter chaque candidat. La moyenne de ces notes comptera pour 20 % de la note finale attribuée au candidat.
Les quatre autres jurys sont des professionnels, avec deux chefs d’orchestre, Étienne Collard et Patrick Souillot, ainsi que deux instrumentistes professionnels, Aurélien Coste, bassoniste et contre-bassoniste, et Anne Mercier, violoniste.
Trois prix seront ainsi délivrés au final : celui du « Meilleur Talent », du « Talent prometteur » et celui du « Coup de cœur » du jury.
Associer technique et musicalité
Chaque musicien jouera deux pièces : une pièce solo, et une pièce accompagnée au piano. « Le jury n’impose pas les pièces, nous voulons rester le plus ouvert possible », précise Patrick Souillot, directeur artistique de l’Orchestre universitaire.
Benjamin Molleron, directeur de production de l’Orchestre symphonique universitaire de Grenoble, insiste : « Nous voulons révéler des talents habitant la région. L’ancrage territorial est fort, et nous voulons sortir du fantasme des grands conservatoires nationaux. Il y a des talents aussi en Auvergne-Rhône Alpes. »
Le directeur artistique de l’Orchestre universitaire se félicite des trois prix accordés lors de la précédente édition.
« Notre plus jeune lauréate avait 11 ans. Les deux autres étaient âgés de 20 ans. Ils ont eu la possibilité de jouer avec un orchestre symphonique. » Pas d’argent à la clé donc , mais « une carte de visite pour la vie future ». Le gain est ainsi double pour les lauréats.
A la fois, ils auront eu la chance de se produire avec un orchestre et ils conserveront l’enregistrement pour leur future carrière. Ils seront ainsi en bonne condition pour tenter des concours musicaux plus rudes par la suite.
Démocratiser la musique classique
La Caisse des Dépôts, partenaire du projet, développe une politique de mécénat pour aider l’émergence de jeunes et nouveaux talents, notamment dans la musique classique. C’est donc naturellement qu’une coopération avec l’Orchestre symphonique universitaire de Grenoble a pu se faire. Tous deux partagent la volonté de populariser la musique classique sur le territoire, sans sacrifier l’excellence.
Patrick Souillot veut casser cette « image de la musique classique uniquement pour les vieux ». La Fabrique Opéra en est un autre exemple, associant musiciens étudiants amateurs et encadrement professionnel.
Quels que soient les résultats de cette édition 2018, les candidats sont certains de repartir avec un enregistrement vidéo de leur prestation, « un moyen d’introspection qui permettra d’analyser la performance », pour Patrick Souillot. « C’est également un examen qui permettra aux jeunes de savoir s’ils veulent continuer dans ce milieu hautement concurrentiel », ajoute Benjamin Molleron.
Du violon à la contrebasse, en passant par la trompette et le hautbois, les amateurs de classique devraient trouver leur compte lors de ces auditions, et s’investir comme jury dénicheur de talents. « Nous ne cherchons pas seulement à juger la technique, précise Patrick Souillot. Nous voulons aussi de la musicalité ce qui est plus rare à trouver. »
EM