FIL INFO – Un millier de personnes, étudiants et personnels confondus, se sont réunies ce mardi 24 avril en assemblée générale afin de discuter des suites de la mobilisation contre la loi sur l’orientation et la réussite des étudiants (Ore). Outre le boycott du vote électronique, ils ont voté la poursuite des actions de blocages.
Ils étaient environ un millier d’étudiants et de personnels de l’Université Grenoble-Alpes (UGA) à s’être réunis en assemblée générale, ce mardi 24 avril à midi, sur le campus de Saint-Martin-d’Hères pour décider des suites de la mobilisation contre la loi Ore.
L’occasion pour eux de revenir sur « les violences policières » survenues sur le campus lundi matin dans le cadre du déblocage de bâtiments.
Les syndicats des personnels et étudiants, parmi lesquels la CGT et la Fédération syndicale unitaire (FSU), l’Unef et Solidaire étudiants ont ainsi dénoncé avec une grande fermeté ces actes de violence au sein des universités. Jean-Pierre Doujon, ancien enseignant en sciences économiques, a pour sa part pris la parole au nom du syndicat SNPREES-FO.
Des cheminots en lutte étaient eux aussi présents pour montrer leur soutien aux étudiants mobilisés et pour appeler à une convergence des luttes avec les travailleurs mobilisés, dans le public comme dans le privé.
Le vote électronique de Patrick Lévy boycotté
Suite à la décision prise cette semaine par l’Université Grenoble-Alpes de mettre en place un vote en ligne sur la poursuite ou non des blocages, la majorité des étudiants et des personnels présents lors de cette AG ont décidé de ne pas y prendre part.
En effet, d’après eux, les étudiants votant sur internet ont pour unique source d’information les courriels de la présidence de l’Université. Ils dénoncent aussi un éventuel fichage et l’insécurité de ce type de système, « les résultats pouvant être modifiés ».
Plusieurs propositions ont par ailleurs été adoptées par l’assemblée générale, notamment celle de poursuivre les actions de blocage sur le campus universitaire dès ce mercredi matin, sans toutefois préciser quels bâtiments seraient concernés. Le comité de mobilisation entend en effet désormais disposer d’une plus grande liberté pour mener ses actions. Objectif : jouer davantage sur l’effet de surprise et ainsi prendre de court les forces de l’ordre.
LR