FOCUS - Les bilans de Cœurs de ville, Cœurs de Métropole (CVCM) se suivent et ne se ressemblent pas… Alors que les résultats de l'observatoire maison des élus grenoblois et métropolitains s'avéraient très positifs, l’association Grenoble à cœur sort des chiffres bien moins reluisants. Embouteillage, pollution de l’air et bruit seraient en forte hausse depuis le nouveau plan de circulation. Côté commerce, là non plus, cela n'irait pas fort…
Le 3 avril dernier, les élus de Grenoble et de la Métropole ont présenté des résultats plutôt encourageants concernant la démarche Cœur de ville, cœur de Métropole (CVCM).
La projet CVCM a pour objectif, rappelons-le, de juguler la circulation automobile en centre-ville à la faveur d'un nouveau plan de circulation et via l'élargissement de l’espace piétonnisé.
Ces bonnes nouvelles n’ont toutefois pas convaincu l’association Grenoble à Cœur, qui taxe lesdits résultats de « partiaux », « biaisés » et d'« incomplets ». Il est vrai qu'étrangement les élus ne pipent mot, dans leur bilan, sur la pollution de l'air, alors même que l'association avait réclamé des mesures à la Métropole, il y a six mois.
« Notre association s’est donné comme mission d’être la plus factuelle possible »
L'accusation portée par l'association Grenoble à Cœur est grave. Les militants enfoncent pourtant le clou et mettent foncièrement en cause la fiabilité de l'observatoire, « qui n'est pas indépendant, puisque sous la tutelle des collectivités », renchérissent-ils. Par ailleurs, les riverains et les commerçants qui composent Grenoble à cœur disent se rendre bien compte, eux, qu'au contraire, sur le terrain, la situation empire.
Depuis la mise en place du nouveau plan de circulation, les voitures seraient davantage engluées dans les bouchons, et le commerce ne se porterait pas bien. Bien évidemment, ce constat au doigt mouillé n'a aucun poids face aux données de l'observatoire de la Métropole.
C'est pourquoi, comme l'association avait commencé à le faire pour la pollution, elle a développé sa contre-expertise en faisant appel à des informations issues d’organismes extérieurs et disponibles pour tout un chacun. Les résultats que l’association met sur la table ont de quoi surprendre, tant ils sont aux antipodes de ceux présentés par les collectivités.
Poursuivez votre lecture
Il vous reste 67 % de l’article à lire. Obtenez un accès illimité.
Vous êtes déjà abonné.e ? Connectez-vous