FIL INFO – Ceux qui rêveraient de le rencontrer en chair et en os, auront le loisir de satisfaire leur curiosité. L’ancien président de la République, François Hollande débarque à Grenoble, jeudi 19 avril, un jour de grève générale, pour dédicacer son livre « Les leçons du pouvoir » paru aux éditions Stock. La séance de dédicace aura lieu à la Fnac Grand’Place, à 17 heures.
François Hollande viendra dédicacer son dernier livre « Les Leçons du pouvoir », ce jeudi 19 avril à 17 heures à la Fnac Grand’Place.
Dans cet ouvrage, l’ancien chef de l’État revient sur son mandat. Il faudra bien sûr lire l’ouvrage dans son intégralité pour prendre acte des leçons que tire l’ancien président de la République de son quinquennat.
En effet, à la lecture des quelques extraits sortis ici et là, dans la presse, l’exercice auquel s’adonne l’ancien chef de l’État demeure loin de l’examen de conscience. Il se montre ainsi plutôt satisfait du chemin parcouru, déclarant ainsi : « Cinq ans plus tôt, la France était menacée par la spéculation et le décrochage, à la traîne de l’Union européenne à cause de ses déficits et sa compétitivité insuffisante. Aujourd’hui, les bases du redressement sont solides. »
« Quand on passe en force, on peut gagner. Mais on perd en crédibilité… »
Qu’apprend-t-on à la lecture des quelques citations révélées pour l’heure dans la presse ? Sur le principe de la déchéance de nationalité qu’il a tenté d’instaurer, François Hollande concède en « avoir sous estimé l’impact émotionnel », sans pour autant admettre s’être un tantinet trompé, bien au contraire : « Je suis sûr que notre démarche ne menaçait en rien les libertés publiques, pas plus que les principes d’égalité entre les citoyens. Mais en démocratie, il ne suffit pas d’avoir raison, il faut aussi convaincre ».
De même, lorsque l’ancien président évoque la loi Travail, il n’émet guère de bémol sur la conduite qu’a été la sienne.
Certes, il semble regretter un manque de concertation. Pour s’amender aussitôt, en prétextant que la loi a été préparée « dans une période où les attentats mobilisaient notre attention ».
Et l’ancien chef de l’État, le même qui a eu recours au 49.3 pour faire passer la loi Travail, de donner des leçons, qu’il semble adresser à d’autres. A commencer par Emmanuel Macron vraisemblablement… « Lorsque l’on passe par la négociation, la concertation, on arrive à un résultat. Quand on passe en force, on peut gagner. Mais on perd en crédibilité, en légitimité ».
Sur le fond de la loi Travail, François Hollande ne renie rien non plus de son contenu. « Je maintiens que la réforme était justifiée […] Elle vivifiait les négociations d’entreprise, elle comprenait des avancées sociales dans un contexte où la mobilité est devenue la réalité vécue de beaucoup de salariés ». L’utilisation de l’imparfait tendant à signifier peut-être une légère mise à distance depuis ?
« J’entends toujours faire de la politique »
Outre l’analyse que déroule François Hollande sur sa politique menée lors du quinquennat, le lecteur découvrira avec intérêt comment l’ancien président a vécu les dernières élections présidentielles très mouvementées. Et surtout comment l’ex-président PS a encaissé la trahison, qu’il ne semble ne pas avoir vue venir, d’Emmanuel Macron, son ex-ministre de l’économie et successeur à la tête de l’État.
Au détour de cet ouvrage, l’ancien chef de L’État réaffirme enfin qu’il ne raccroche pas les gants.
« J’entends toujours faire de la politique. Je n’ai d’ailleurs jamais déclaré que j’y renonçais. Mais faire de la politique n’est pas forcément solliciter les suffrages, diriger un parti… »
Depuis septembre dernier, François Hollande est par ailleurs à la tête de la Fondation « La France s’engage », laquelle a pour vocation de promouvoir les initiatives innovantes privées d’intérêt général.
SC