FIL INFO – Face aux fermetures annoncées des bureaux de Poste Championnet et Grand’Place, le collectif J’aime ma poste à Grenoble appelle à un rassemblement des usagers, commerçants, personnels et élus, le samedi 21 avril à 10 heures 30 devant le bureau de Poste du quartier Championnet.
Le collectif J’aime ma Poste à Grenoble n’a pas l’intention de rester sans réagir face à l’annonce de fermeture des bureaux de poste grenoblois Grand’Place et Championnet, respectivement les 29 mai et 4 juin 2018. Les militants appellent ainsi à un « rassemblement des usagers, des commerçants, des élus et des personnels » samedi 21 avril à 10 heures 30 devant la Poste Championnet.
Les bureaux Championnet et Grand’Place condamnés
« La messe est dite : La Poste se soucie du service public comme de sa première chemise », juge le collectif dans un communiqué. Le cas du bureau de poste Championnet le choque d’autant plus que la Poste n’a, à ce jour, trouvé aucun commerce pour assurer un point relais. Un « coup de force » à ses yeux. « Les usagers, notamment les personnes âgées, (…) devront se déplacer à Chavant », décrit le collectif.
Dans le cas de Grand’Place, le scepticisme est de mise face aux raisons de sécurité invoquées pour fermer le bureau. Un « prétexte », estiment les opposants aux fermetures, « pénalisant des centaines d’usagers venant notamment de Grenoble et d’Échirolles ». Quant au vocabulaire employé par la Poste, il hérisse le poil des militants : « La Poste a mis une affiche disant que le bureau de Grand Place était “transféré” à Lionel-Terray. C’est faux ! Il ferme purement et simplement ».
Le gouvernement jugé « complice »
La stratégie générale de la Poste est, elle aussi, largement contestée. Dans son communiqué, le collectif J’aime ma Poste à Grenoble dénonce ainsi des emplois « précarisés » et un métier de facteur devenu « dur et éprouvant ». Quant au gouvernement, il est jugé « complice » de la situation : « On voit bien en ce moment l’intérêt qu’il porte aux services publics, à la SNCF, dans les hôpitaux », écrit encore le collectif.
Autant de messages qu’il entend faire passer, une nouvelle fois, le samedi 21 avril, en comptant sur la présence d’élus locaux, et notamment des premiers signataires de son appel contre la fermeture. Parmi lesquels le sénateur de l’Isère Guillaume Gontard, les maires de Saint-Martin-d’Hères et d’Échirolles David Queiros et Renzo Sulli, ou les conseillers municipaux de Grenoble Pascal Clouaire ou Maryvonne Boileau.