FIL INFO – La demi-finale du concours 2018 Ma thèse en 180 secondes se déroulait les vendredi 6 et samedi 7 avril à Paris. Parmi les 56 candidats, seize seulement ont obtenu leur place en finale, dont deux étudiants grenoblois, Philippe Le Bouteiller et Clément Chagnaud. Rendez-vous est donné pour la finale, le 13 juin à Toulouse.
Deux doctorants grenoblois se sont qualifiés pour la finale de l’édition 2018 du concours Ma thèse en 180 secondes. Sélectionnés parmi les 56 candidats de la demi-finale qui se tenait à Paris les vendredi 6 et samedi 7 avril, Philippe Le Bouteiller et Clément Chagnaud comptent ainsi parmi les seize finalistes qui s’affronteront le 13 juin à Toulouse.
Inspiré du concours Three minute thesis créé en Australie, Ma thèse en 180 secondes met au défi des doctorants d’exposer en trois minutes, dans un langage clair et accessible aux néophytes, le sujet souvent très pointu de leur objet de recherche. Un exercice de vulgarisation et d’éloquence, au cours duquel les participants n’ont droit qu’à une seule diapositive.
Embouteillages sismiques et chocolatines
Les sujets de thèse des deux finalistes grenoblois ? Philippe Le Bouteiller, de l’Institut des Sciences de la terre (ISTerre), veut dresser « la carte Bison futé des embouteillages sismiques ». L’analyse des trajets des ondes sismiques peut en effet permettre d’établir la nature des milieux dans lesquels elles se propagent. Et d’anticiper in fine des risques naturels majeurs, autant que d’identifier des ressources naturelles stratégiques comme le platine ou le lithium.
Clément Chagnaud, du Laboratoire d’Informatique de Grenoble (LIG), étudie de son côté le premier Atlas linguistique de la France, dans le but de définir un algorithme voué à la compréhension de la diffusion des dialectes locaux. Une manière de saisir enfin, peut-être, pourquoi une partie de la France préfère parler de “chocolatine“ plutôt que de “pain au chocolat”… et pourquoi cette appellation hautement polémique n’a jamais dépassé la Garonne.
L’Université Grenoble Alpes (UGA) a bon espoir de sortir une nouvelle fois victorieuse de la finale nationale du concours. Sur les quatre éditions précédentes, deux ont été remportées par des finalistes issus de ses rangs : Sabrina Fadloun en 2017 avec sa « course aux électrons », et Alexandre Artaud en 2015 grâce à sa thèse « Spectroscopie tunnel à très basse température de graphène sur rhénium supraconducteur ».