FIL INFO – Les négociations sur le plan social qui menace 345 emplois sur le site de General Electric Hydro (GE Hydro) vont reprendre « sur de nouvelles bases » dès ce lundi 9 avril, annonce l’intersyndicale CFE-CGC, CFDT et CGT. La direction du site de production de turbines hydroélectriques a répondu favorablement à la demande de réouverture des négociations lors d’un comité d’entreprise ce jeudi 5 mars. Une bonne nouvelle pour les salariés, après cinq mois de tergiversations.
« Nous avions un comité central d’entreprise ce mardi 3 avril et nous en avons profité pour relancer la direction et lui demander de revenir sur le plan social (PSE) afin d’obtenir des conditions plus favorables pour les salariés autant que pour l’entreprise », retrace Nadine Boux, de l’intersyndicale CFE-CGC, CFDT, CGT de GE Hydro
Suite à quoi, l’entreprise a confirmé, ce jeudi 5 avril, qu’elle accédait à leur requête, faisant naître dans l’esprit des salariés, l’espoir de pouvoir enfin repartir sur de nouvelles bases et ce sur la globalité du PSE. Des « bonnes nouvelles » qui interviennent alors que la direction a revu sa copie suite au refus d’homologation du plan social par la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). À la clé, la réorganisation du site et le nombre de postes qui seront supprimés sur les 345 emplois initialement programmés sur le site grenoblois.
Des négociations sur de nouvelles bases
Quelles sont ces nouvelles bases tant attendues ? Tout d’abord, le changement d’interlocuteurs réclamé à cor et à cris par l’intersyndicale depuis des mois à une direction inflexible est acquis. C’est ainsi que deux nouveaux interlocuteurs représenteront la direction lors des discussions. Des négociations qui seront menées en plus petit comité, puisque seuls deux délégués de chaque syndicat y participeront.
Des points litigieux soulevés par l’intersyndicale seront par ailleurs réexaminés. Notamment concernant « la pérennité du site avec le maintien des compétences et l’organisation du travail ainsi que les conditions d’accès au plan de départs volontaires », nous explique Nadine Boux.
« Il faut que nous puissions conserver le savoir-faire et les compétences, c’est absolument vital pour pouvoir continuer à répondre aux offres et réaliser nos contrats dans de bonnes conditions », ajoute la représentante des salariés. Quant aux catégories professionnelles susceptibles de faire partie de la charrette et sur lesquelles la direction avait achoppé auprès de la Direccte, elles feront également partie de cette nouvelle négociation.
« Nous sommes partis de rien et si l’on arrive à rien nous n’aurons rien perdu ! »
Le tempo des semaines à venir ? Les négociations seront menées à grand train à partir de ce lundi 9 avril et leurs conclusions seront connues d’ici la fin du mois d’avril. Avant de déboucher sur une procédure d’information et de consultation courant mai. Dans le même temps, peut-être les résultats de la plainte contre X déposée par le Comité central d’entreprise (CCE) auprès du parquet financier pour « détournement de biens publics par négligence » seront-ils connus ?
Toujours est-il que Nadine Boux reste pragmatique. « Le PSE se fera mais dans des conditions moins brutales que celles qu’on nous a proposées au départ », concède-t-elle. « Aujourd’hui, il y a une fenêtre. On vous l’ouvre, vous n’allez pas la refermer ! De toute façon, nous sommes partis de rien et si l’on arrive à rien nous n’aurons rien perdu ! », conclut-elle, philosophe.
JK