EN BREF – Les agences grenobloises de deux bailleurs sociaux, Pluralis et Actis, ont été victimes de dégradations contre leurs locaux, respectivement dans la nuit du 1er au 2 avril, puis du 2 au 3 avril. Des actes de vandalisme, accompagnés d’une même signature aux accents libertaires, qui choquent et surprennent les acteurs du logement social.
Les bailleurs sociaux, nouvelle cible des “anarchistes” grenoblois ? Dans la nuit du dimanche 1er au lundi 2 avril, les bureaux de l’agence Pluralis, boulevard Maréchal-Foch, ont été l’objet d’importantes dégradations. Suivis la nuit suivante par ceux de l’agence Actis, cours Jean-Jaurès, à son tour victime de bris de vitres et de tags. Les dégâts s’élèvent à plusieurs milliers d’euros.
Si aucune revendication n’a été rendue publique, la même signature était présente à la bombe sur les murs des deux bâtiments : une flèche tordue barrant un cercle, soit le symbole des squatteurs inspirés des mouvances libertaires, voire illégalistes. Les auteurs des attaques, au nombre de deux dans le cas d’Actis, auraient en outre utilisé un marteau pour briser les vitres des agences, selon les informations du Dauphiné libéré.
Surprise et sentiment d’injustice
Côté bailleurs sociaux, c’est l’incompréhension. « Nous n’avons eu aucun signe avant-coureur, c’est une surprise pour tout le monde », nous confient les services d’Actis. Même son de cloche chez leurs confrères de Pluralis : « Est-ce un acte de vandalisme gratuit, “de pulsion”, ou autre chose ? On ne sait pas. Mais on est très étonné, c’est la première fois que ça arrive », explique la communication de Pluralis.

Même signature à côté des bureaux vandalisés d’Actis, cours Jean-Jaurès © Florent Mathieu – Place Gre’net
Un grand sentiment d’injustice se dégage de ces attaques. « En tant que bailleurs sociaux, nous sommes des structures où le focus est mis sur l’accompagnement des locataires. C’est difficile de s’imaginer comme un cible alors que c’est dans notre ADN d’accompagner, de trouver des solutions quand il y a des problèmes financiers ! », déplorent les services de Pluralis. Depuis le mercredi 4 avril, les deux agences sont toutefois de nouveau en mesure d’accueillir les locataires.
Éric Piolle apporte son soutien aux bailleurs sociaux
Dans un communiqué, Éric Piolle déclare « apporter tout [son] soutien au personnel qui travaille au quotidien, et avec motivation, au service des locataires du logement social ». Le maire de Grenoble, de facto président du bailleur social public Actis, salue ainsi « un acteur de la cohésion de notre territoire, engagé au quotidien dans une gestion de proximité et de qualité », et ceci depuis bientôt un siècle.

Les locaux d’Actis, un bailleur social presque centenaire, cible de dégradations © Florent Mathieu – Place Gre’net
« Que cela soit contre Pluralis ou bien Actis, la violence contre un bailleur social est injustifiable », écrit encore Éric Piolle, soulignant que ces attaques tombent au moment où, selon lui, « les bailleurs sociaux voient leur difficultés augmenter en raison des choix gouvernementaux ». La vice-présidente de la Métro en charge de l’Habitat Christine Garnier a également, via les réseaux sociaux, exprimé son soutien au personnel des agences touchées.