FIL INFO – Ce lundi 26 mars, le conseil municipal de Grenoble a dévoilé le contenu de la nouvelle charte relative au fonctionnement des conseils citoyens indépendants. Le but de l’opération ? Palier leur problème patent de manque d’effectifs. Parallèlement au toilettage des CCI, les « ateliers de projets » font leur apparition.
Instances de la démocratie locale créées par l’équipe d’Eric Piolle en mars 2015, les conseils citoyens indépendants supposés initialement fonctionner avec 40 membres n’ont pas réussi à faire le plein. Pire, au fil du temps, leur nombre de participants n’a cessé de fondre. Il fallait donc réviser leur mode de fonctionnement et de recrutement pour les rendre plus attractifs.
Quelles solutions propose au final la Ville en lien avec le comité de rédaction de la Charte ? Les conseils vont tout bonnement passer de sept à six « afin de mieux se caler sur l’organisation politique et administrative de la Ville de Grenoble [organisés en six secteurs, ndlr] ».
La municipalité compte sur ce nouveau découpage, plus lisible, pour donner envie aux CCI de « s’impliquer davantage dans les dispositifs de démocratie locale à l’échelle de leur territoire (budget participatif, fonds de participation des habitants, période de vote du Budget participatif et de l’interpellation citoyenne, démarches participatives mises en œuvre sur leur territoire) ».
Les conseils citoyens, libres de leurs méthodes de recrutement
Concernant le mode de recrutement des membres des CCI, chaque conseil va pouvoir décider dorénavant de la méthode pour recruter ses membres : tirage au sort, porte-à-porte aléatoire, mobilisation dans l’espace public… Il devra simplement en faire état dans son bilan d’activité.

Au premier plan, Annabelle Bretton, membre du comité de suivi et d’évaluation des Conseils citoyens indépendants, est intervenue lors du conseil municipal du lundi 26 mars, à l’occasion de la refonte de la Charte des CCI. © Joël Kermabon
Il n’y a plus d’objectif chiffré à atteindre, en matière de recrues. Seul impératif : respecter la diversité des profils et la parité…
Les CCI s’engagent également à intégrer en leur sein des citoyens et citoyennes « qui ne sont pas spontanément porté(e)s volontaires ».
Ils doivent en outre accueillir en leur sein ceux qui ont manifesté leur intérêt à devenir membre. « Ces évolutions [ont été] construites avec les membres des CCI [et] sont logiques au bout de deux années et demie d’existence », tient à préciser Pascal Clouaire, adjoint à la démocratie locale.
Une nouvelle instance participative : les ateliers de projets
Nouveauté de la Charte : l’apparition des « ateliers de projets ». Kesako ? Structures éphémères d’une durée de vie de plusieurs mois, ces ateliers auront « pour mission spécifique de produire des préconisations sur une politique municipale définie ».

Eric Piolle, maire de Grenoble, lors des travaux de refonte de la Charte des conseils citoyens indépendants. DR
Animés par « un tiers », ils seront constitués majoritairement de citoyens tirés au sort et de citoyens volontaires issus des Conseils citoyens indépendants de territoire.
Ces ateliers de projets viendront ensuite présenter leurs préconisations en conseil municipal…
« L’idée, c’est qu’élus et citoyens expérimentent ensemble de nouvelles formes de participation citoyenne. La démocratie locale ne se construit pas en un jour, elle se nourrit de l’expérience et se construit pas à pas ! », commente Pascal Clouaire.
SC