FIL INFO – Face à la polémique engendrée par le financement, à hauteur de 400 000 euros, du festival belge Tomorrowland attendu à l’Alpe d’Huez en 2019, la Région annonce avoir rencontré les acteurs culturels du territoire pour leur (re)dire sa volonté de « sanctuariser » le budget de la culture.
Une volonté d’éteindre la polémique ? Le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes annonce avoir rencontré des acteurs du spectacle vivant et des musiques actuelles de la région. Ces derniers s’étaient en effet émus dans une tribune de l’annonce d’une subvention de 400 000 euros pour l’édition hivernale du festival belge Tomorrowland, programmée pour 2019 à l’Alpe d’Huez.
Mercredi 21 mars, une rencontre organisée avec Nicolas Riedel, directeur de la Nacre (Auvergne-Rhône-Alpes spectacle vivant), Jean-Brice Lacombe, délégué du Syndicat des Musiques actuelles (Sma) et Pierre Dugelay, directeur du Périscope, a été l’occasion pour la Région de redire « son engagement à sanctuariser le budget de la culture ». Et d’assurer que les 400 000 euros destinés à Tomorrowland seraient prélevés sur ses budgets Tourisme et Économie.
Une possible convention avec le ministère de la Culture
« Compte tenu du rayonnement de cette manifestation et des retombées locales induites, la Région perçoit ce festival comme un outil de développement au service des territoires », explique le Conseil régional. Une façon de justifier le financement de cet événement que les signataires de la tribune considéraient comme une entorse à la « préférence régionale », chère à son président Laurent Wauquiez.
La Région indique encore son souhait de signer « dès la fin de l’année » une convention avec le Centre national de la chanson, des variétés et du jazz (CNV) et le ministère de la Culture pour établir un « contrat de filière » dont les axes ne sont pas encore déterminés. Les acteurs rencontrés « se réjouissent de pouvoir s’impliquer dans l’élaboration de la future convention », affirment les services du Conseil régional. Les principaux intéressés ne se sont, pour leur part, pas encore exprimés.