Depuis le 1er février 2018, les catholiques isérois n'ont plus la possibilité de se tourner vers les Pompes funèbres intercommunales et leur équipe de laïcs pour organiser des obsèques rituelles. L'évêque du diocèse de Grenoble-Vienne Guy de Kerimel a en effet décidé de “relocaliser” les funérailles catholiques dans les églises de la région. Une décision qui soulève colère et inquiétude chez nombre de fidèles.
« Je ne trouve pas absurde de dire : les funérailles catholiques, on les fait dans les églises catholiques ». Ainsi s'exprime le père Loïc Lagadec, vicaire général du diocèse de Grenoble-Vienne. Un diocèse dont la décision de “relocaliser” les obsèques catholiques, au détriment des Pompes funèbres intercommunale (PFI), divise la communauté chrétienne et peine nombre de fidèles.
Depuis 1995, les personnes désirant des obsèques catholiques pour leurs disparus avaient en effet la possibilité de les organiser dans la salle de cérémonie des Pompes funèbres intercommunales, vaste centre funéraire situé à La Tronche. Nulle obligation toutefois : les familles croyantes pouvaient toujours opter pour une cérémonie dans une église, et le recours aux PFI était alors considéré comme une « exception », décrit le père Lagadec.
Vingt ans plus tard, l'exception est devenue la règle. Plus de 50 % des familles choisissent les PFI pour célébrer des obsèques catholiques, accompagnées par une équipe de laïcs bénévoles mandatée par le diocèse. Un succès qui n'est pas du goût de l’évêque de Grenoble : fin 2017, Guy de Kerimel a annoncé le rapatriement des funérailles catholiques dans les seules églises à compter du 1er février 2018.
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