REPORTAGE VIDÉO – La plantation, ce mardi 13 mars, de dix ormes du Japon sur la place Grenette marque symboliquement la fin de la première des quatre phases des travaux de requalification de ce lieu emblématique de Grenoble. Le fruit d’une coopération entre riverains, commerçants et collectivités dans le cadre du projet Cœur de ville, cœur de Métropole.
« La place Grenette ne faisait pas partie du périmètre du projet CVCM Grenoble initial mais par le dialogue, l’échange, la concertation, – notamment avec les riverains mais surtout les commerçants et bien sûr la Ville de Grenoble –, c’est un secteur qui a pu être raccroché au projet. C’est toujours intéressant quand les choses se passent ainsi », se félicite Ludovic Bustos, le vice-président de la Métropole délégué aux espaces publics et à la voirie. L’élu s’exprime ainsi alors qu’un premier Zelkova serrata, nom savant de l’orme du Japon, vient d’être planté dans l’une des fosses réservées à cet effet sur le pavement désormais entièrement rénové de la place Grenette. Une espèce choisie « au regard de son port et du contexte de cette place », nous explique-t-on. Une petites dizaine d’autres arbres suivront.
Ce moment symbolique marque la fin des travaux, lancés à la mi-janvier, de la première phase de requalification de cet « emblème de Grenoble ». L’objectif ? En faire « une place du XXIe siècle ! », s’enflamme le vice-président.
Une place Grenette ombragée… dans quelques décennies
Les commerçants vont pouvoir enfin installer leurs terrasses sur cette partie sud de la place Grenette qui sera très prochainement rendue aux piétons. « Nous sommes très fiers que le retard dû à des fouilles archéologiques ait pu être largement rattrapé », ajoute Ludovic Bustos.
Et celui-ci de souligner la rénovation de l’éclairage public effectuée parallèlement aux travaux de requalification de la place.
« Nous sommes ravis d’avoir pu enlever le mobilier obsolète et notamment les lampadaires pour pouvoir installer à la place une dizaine d’arbres qui permettront, dans les décennies à venir, de profiter de la fraîcheur de cette place », se réjouit, quant à elle, Lucille Lheureux, la conseillère municipale déléguée aux espaces publics et à la nature en ville.
CVCM ? « C’est un mauvais moment à passer »
« Cette place était à bout de souffle, obsolète, pas belle. Les commerçants ne voulaient pas mettre de l’argent tant qu’elle n’était pas refaite », explique Gérard Terrone, propriétaire de l’hôtel de l’Europe et du café Leffe, et président de l’association des commerçants de la place Grenette. Une union commerciale plutôt satisfaite – ce n’est pas si courant en ce moment – si l’on en croit le président.
Ce d’autant plus que la surface de leurs terrasses a augmenté. « Nous disposions de 540 m2 de terrasses. La Ville voulait nous faire descendre à 500 m2 mais quand elle a compris notre projet, nous avons obtenu 600 m2. Ça va permettre de donner une terrasse à un commerçant qui n’en avait pas jusqu’alors », se réjouit Gérard Terrone.
Un enthousiasme toutefois tempéré. « C’est vrai que l’on s’inquiète au niveau du centre-ville où il est compliqué de se rendre, avec l’autoroute à vélos, la fermeture de la rue de la République et de la rue Montorge », commente-t-il. Pour autant, ce dernier reste optimiste, considérant que c’est un mauvais moment à passer, qu’il faut laisser du temps au temps. « C’est une transition qui va être un peu longue, mais de toute façon c’est l’avenir de toutes les villes de France et du monde », se résigne Gérard Terrone.
Avant de donner rendez-vous, le 16 juin à 20 heures, « pour faire la fête » et inaugurer la nouvelle configuration de la place Grenette.
Joël Kermabon