FIL INFO – Après un premier mouvement de grève et de mobilisation le 30 janvier, les syndicats appellent une nouvelle fois les personnels des Ehpad et des Services de soins et d’aide à domicile à faire grève et à manifester. À Grenoble, rendez-vous est donné à 15 heures devant les locaux de l’Agence régionale de santé.
Les retraités ne seront pas les seuls à exprimer leur colère ce jeudi 15 mars. Plusieurs syndicats, parmi lesquels la CGT, Force ouvrière ou encore la CFDT, lancent un appel à la grève dans tous les Ehpad (Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes) et les Saad (Services de soins et d’aide à domicile) de France. Un mouvement qui fait suite à une première journée de grogne, le 30 janvier 2018.
Plusieurs manifestations sont organisées dans le département de l’Isère. À Bourgoin-Jallieu, un rassemblement est notamment prévu à 10 h 30 devant la permanence de la députée En marche Marjolaine Meynier-Millefert. À Grenoble, rendez-vous est donné à 15 heures devant l’Agence régionale de santé (ARS), avant de rejoindre le cortège des retraités en direction de la préfecture de l’Isère.
Les Ehpad demandent plus de moyens
Les revendications demeurent les mêmes : les organisateurs du mouvement attendent un « financement pérenne et solidaire de l’aide à l’autonomie », une revalorisation des salaires des personnels, le ratio d’un personnel par résident et de meilleures conditions de travail pour les soignants. Mais les syndicats espèrent aussi initier une réflexion plus large sur le vieillissement de la société, avec notamment la mise en place d’une « prestation autonomie ».
À l’occasion des manifestations, une lettre-type à signer et à adresser à son député sera distribuée. Le courrier dénonce la « souffrance physique et psychologique » du personnel des Ehpad. Et demande des moyens bien plus élevés que l’enveloppe de 50 millions d’euros promise par la ministre de la Santé Agnès Buzyn à l’issue de la première mobilisation.
Et la missive de s’interroger, à l’heure où une commission a été nommée par le ministère pour établir une stratégie de lutte contre la maltraitance sur les personnes âgées : « Comment lutter contre la maltraitance quand, dans le même temps, le nouveau système de financement va réduire une fois de plus les moyens financiers et humains ? »