FIl INFO – Le secrétaire d’État Sébastien Lecornu se rendra, le vendredi 16 février au matin, sur le site de mesures du Centre d’études de la neige au Col de Porte. Pour tracer des pistes et améliorer la prévention ? La Cour des comptes réclame depuis 2016 que soit réformé le Fonds de prévention des risques naturels majeurs.
Le secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire Sébastien Lecornu se rendra vendredi matin au Col de Porte, pour une visite du site de mesures météorologiques et nivologiques du Centre d’études de la neige, situé dans la commune de Sarcenas.
Il se fera présenter le site sous l’angle des travaux de prévention des avalanches ainsi que le secours en montagne en Isère, précise le service de presse du ministère.
Qu’est-ce que sous-tend la visite du secrétaire d’État de Nicolas Hulot ? Dans une interview au Dauphiné libéré, Sébastien Lecornu ne se montre guère prolixe, se contentant d’énumérer les types de réponses apportées aujourd’hui face aux risques naturels.
« Il faut sans cesse améliorer la prévention, surtout en amont », souligne-t-il seulement dans le quotidien régional. Comment et avec quels moyens ? D’après un rapport sur la prévention des risques dressé dans le cadre de la loi des finances 2018 par le député des Hautes-Alpes Joël Giraud, il ne faudra pas compter avec des crédits supplémentaires.
Des crédits en baisse depuis 2012
La prévention des risques naturels et hydraulique – dont font partie les avalanches mais aussi les inondations, les submersions marines, les mouvements de terrain, les séismes, les éruptions volcaniques et les feux de forêts – voient leurs crédits diminuer de 3,9 % en 2018 (- 1,5 million d’euros).
Une tendance à la baisse qui remonte en fait à 2012, souligne le député, et qui s’explique par le fait que le Fonds de prévention des risques naturels majeurs (FPRNM) prend en charge depuis 2014 la totalité des dépenses d’élaboration des plans de prévention des risques naturels (PPRN) et des actions d’information préventive sur les risques majeurs.
Dans un référé adressé le 5 décembre 2016 à Ségolène Royal, alors ministre de l’Environnement, la Cour des comptes réclamait une réforme de ce Fonds de prévention des risques. « Les élargissements du champ d’intervention du FPRNM ont abouti à une débudgétisation critiquable des interventions de l’État en matière de prévention des risques naturels », soulignait la juridiction financière.
PC