FIL INFO – La Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) critique à son tour la gestion des TER en région Auvergne-Rhône-Alpes. Et dénonce un manque de matériel roulant rendant parfois les conditions de voyage pénibles pour les usagers. Y compris sur des lignes particulièrement fréquentées.
Après le Collectif de l’étoile ferroviaire de Veynes et Lezabonnésdutrain, groupement d’usagers de la ligne Clelles-Grenoble, c’est au tour de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) de critiquer sévèrement, dans un communiqué, la gestion des lignes TER en région Auvergne-Rhône-Alpes.
La Fédération décrit ainsi des trains dans lesquels « les usagers s’entassent et voyagent debout sur de longs trajets », et ceci jusque dans les couloirs. Lorsque les trains ne sont pas simplement supprimés et remplacés par des cars, jugés beaucoup plus lents. Autant de « conditions scandaleuses » de voyage que le texte attribue à un manque de matériel roulant.
Des trains estimés trop petits sur des lignes très fréquentées
La Fnaut prend ainsi pour exemple les lignes Lyon-Valence, Lyon-Grenoble ou encore Lyon-Saint-Étienne : des axes ferroviaires très fréquentés et desservis par des trains TER comportant parfois trois wagons au lieu de six. De quoi créer des « situations pénibles » dont les photographies circulent volontiers sur les réseaux sociaux, à l’image d’autres lignes.
#SNCF #SurBooking TER 96570 Bellegarde -> Lyon, bondé, 2h debout pour certains, d’autres n’ont pas eu la chance de monter. @laurentwauquiez Quelle politique de transport publique de la Région ?! pic.twitter.com/mqeiDFOB94
— Florian Royer (@FlorianR59) 4 février 2018
« Le trafic TER augmente, c’est sûrement une bonne chose pour lutter contre les encombrements routiers et réduire la pollution. Encore faut-il avoir suffisamment de trains ! », écrit la Fnaut, qui déplore l’absence de communication de la SNCF sur cette question et suspecte des défauts de maintenance.
La Région également mise en cause
La Fédération interpelle également le Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, regrettant qu’il ne fasse pas appel à d’autres conseils régionaux pour se faire prêter des trains, comme le fait la région Île-de-France. Elle lui reproche également de ne pas avoir inclus cette problématique dans la convention TER signée avec la SNCF en novembre 2017.
Cette convention, assortie « d’obligations de résultats », entend en effet lutter contre les retards en garantissant « 90 % de trains à l’heure » et prévoit des pénalités financières comprises, selon les cas, entre 150 et 750 euros. Mais elle ne concerne que les retards ou les suppressions de train, et non les « trains trop petits », déplore la Fnaut.