FOCUS – Avec 318 709 passages (+ 2,45 % sur 2016), 2017 aura été historique pour la Régie du Téléphérique qui a enregistré des pics de fréquentation records. Pour renforcer son attractivité auprès des Grenoblois et des touristes, le site mettra, en 2018, les bouchées doubles : investissements, expositions, nouvelle petite restauration fraîche et locavore… Oxygénant.
Depuis 1934, date de la création du téléphérique urbain, les “bulles” grenobloises n’avaient jamais été aussi bien remplies.
Si les mois de juillet et août font habituellement recette grâce aux touristes (50 % des visiteurs hors Grenoblois et Métropolitains), le chiffre de 2 537 passagers enregistré le 14 juillet dernier a été sans précédent. Et l’été indien, en octobre, tout aussi prolifique (+ 11 %).
Conséquences : le chiffre d’affaires (de 1,6 million d’euros avec un résultat net de 429 000 euros) de la Régie du Téléphérique s’est envolé de 4,5 % par rapport à celui de 2016. Une activité économique uniquement liée aux passages et qui dépend donc de l’attractivité du site.
Investissements et animations musclés
La Régie récolte en réalité les fruits d’une « stratégie de gestion permettant de maintenir l’outil dans un état de performance optimum », avec à la clé des investissements musclés (98 000 euros en 2017). Mais elle tire aussi profit d’un copieux programme d’animations culturelles, gourmandes et festives servi par les partenaires du site : les restaurants Le Téléférique et Chez Le Pèr’Gras, la salle des gardes, le musée des troupes de montagne, le Centre d’art bastille, l’acrobastille et l’office de tourisme.
« Les 160 000 Grenoblois et Métropolitains représentent quasiment 50 % des passagers à l’année et sont de bons ambassadeurs de la Bastille auprès de la clientèle “étrangère” [au département, ndlr] qu’ils accompagnent souvent », explique Jacques Pila, directeur de la Régie du Téléphérique.
Un florilège d’animations prévu en 2018
Outre les investissements “matériels” qui restent soutenus cette année (du fait notamment du changement des deux ascenseurs représentant 325 000 euros, en attente de subventions), la Bastille accueillera en 2018 un florilège d’animations. Avec un objectif inchangé : faire vibrer les visiteurs en donnant du peps au site patrimonial.
Pour attirer les Isérois mais aussi ceux qui viennent de très loin (le Téléphérique transporte annuellement 54 000 visiteurs “hors France”), les propositions in situ se renouvellent. À l’image du Snack de la salle des gardes qui change de mains.
Suite à un appel d’offres, l’exploitation en a été confiée pour quatre ans à Fabien Zebbar, maître-restaurateur propriétaire du restaurant Le Relais de Sassenage et président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie de l’Isère (Umih 38), avec le concours de Cédric Grimaldi, à la tête des écoles de danse du même nom basées à Meylan et Sassenage. Le binôme mise sur une carte courte, fraîche et « basée à 100 % sur les produits locaux », avec des thés dansants sur ses plages horaires élargies.
Autres coups de booster attendus : l’exposition « Bastille, panorama olympique », du 10 février au 11 mars, à l’occasion des 50 ans des Jeux olympiques.
Sans oublier les événements désormais incontournables comme « L’ascension de la Bastille » avec les Parcours du cœur (le 17 mars), des opéras en plein air, sa randonnée gourmande en septembre avec le Festival le Millésime et son emblématique « Chasse aux œufs » (le 2 avril) qui, en 2017, avait fait grimper plus d’un millier de personnes en téléphérique.
Diane Vincent