FIL INFO – La piste du suicide est privilégiée après le décès brutal, le 27 janvier dernier, d’un étudiant en première année de médecine à Grenoble. Depuis décembre, trois étudiants sont passés à l’acte en France. Le symptôme d’un malaise ?
La piste du suicide est privilégiée après le décès brutal, le 27 janvier dernier, d’un étudiant âgé de 18 ans en première année de médecine à Grenoble. L’information a été confirmée le 31 janvier par un courrier des doyens de pharmacie et de médecine adressé aux étudiants de première année commune aux études de santé (Paces).
C’est sur le site d’informations Remède que l’information a été rendue publique. Si l’Université Grenoble-Alpes a mis en place, suite à ce décès, un accompagnement et un soutien psychologique à disposition des étudiants de première année, beaucoup s’inquiètent au sein de la communauté médicale de la multiplication de tels actes.
Au moins trois suicides d’étudiants ont été comptabilisés en France depuis le mois de décembre, à Marseille, Paris puis désormais Grenoble.
Un quart des jeunes et futurs médecins aurait des idées suicidaires
D’après l’un des camarades du jeune étudiant décédé samedi, rien ne laissait supposer un passage à l’acte. Mais le geste vient une nouvelle fois donner un coup de projecteur sur un système sélectif et surtout sur le malaise qui gagne les jeunes et futurs médecins. Des risques psycho-sociaux qui étaient d’ailleurs au cœur des débats du congrès annuel, en janvier, de l’Intersyndicale nationale autonome représentative des internes de médecine générale (ISNAR-IMG).
« L’enquête santé mentale des jeunes et futurs médecins a mis en évidence des chiffres alarmants : deux tiers des répondants présentent une symptomatologie anxieuse et un quart rapporte des idées suicidaires », rappelait alors son président Maxence Pithon.
PC