DÉCRYPTAGE - Dérèglement climatique oblige, la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte dispose que les logements doivent être chauffés à 19° C. Disciplinés et bons gestionnaires, les bailleurs sociaux appliquent la consigne. En revanche, la plupart des copropriétés s’autorisent une tolérance, reconnaît la Compagnie de chauffage, “complice” de la surchauffe. Avec quelles conséquences ?
« 19° C est la température réglementaire pour les pièces à vivre. 17° C la nuit, c’est suffisant pour bien dormir. Rajoutez une couverture si nécessaire. » C’est ce qui est prescrit par le guide de l’usager de la Compagnie de chauffage urbain…
Apparu lors du premier choc pétrolier dans les années 1970, ce seuil de 19° C a été repris dans le Code de l’énergie de 2005, puis réaffirmé dans la loi de transition énergétique pour la croissance verte (TECV) de 2015.
Objectif : modérer la consommation de chauffage. D'une part, pour limiter l’impact environnemental notamment engendré par les émissions de CO2 liées à la combustion d’énergie fossiles, et responsables de l’effet de serre.
D'autre part, pour réduire la diffusion de particules fines dans l'air, nocives pour la santé, produites, elles, surtout du fait de la combustion du bois. Or, à Grenoble, les copropriétés reliées au réseau urbain de chaleur géré par la Compagnie de chauffage, sont loin de respecter la consigne du 19° C.
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