FIL INFO – Airbnb va reverser un demi-million d’euros aux stations de ski des Alpes et 43 000 euros à la Ville de Grenoble, correspondant à la taxe de séjour collectée par la plateforme de logements entre particuliers. Alors que le géant américain se déploie en France, les communes pourront alourdir la note dès le 1er janvier 2019.
Airbnb va reverser plus de 550 000 euros aux stations de ski des Alpes. C’est ce qu’annonce sur son site la plateforme américaine de location de logements entre particuliers.
Les stations de ski sont, en France, le sixième plus gros bénéficiaire après les villes de Paris (6,9 millions d’euros), Nice (860 000 euros), Marseille (790 000 euros), Bordeaux (661 000 euros) et Lyon (643 000 euros), Grenoble héritant elle de 43 000 euros. En tout, ce sont 13,5 millions d’euros de taxe qui vont être reversés au titre de l’année 2017 à une cinquantaine de communes en France. Soit le double du montant versé en 2016.
Accusée de concurrencer les hôteliers et de favoriser les locations de courte durée non déclarées, Airbnb monte en force. Et le fait savoir. En 2018, la société américaine prévoit d’être présente dans plus de 15 000 villes françaises pour devenir la « première plateforme de location meublée touristique à contribuer aussi massivement aux finances des collectivités locales ».
Une taxe de séjour alourdie dès 2019 ?
Alors que la baisse des dotations de l’État fragilise les finances communales, à l’heure également de la suppression de la taxe d’habitation, Airbnb se vanterait presque de voler au secours des collectivités.
Les élus réclamaient en réalité depuis des années que l’entreprise américaine verse sa quote-part. En décembre dernier, les députés ont d’ailleurs voté un amendement obligeant les plateformes de locations meublées touristiques à financer, au même titre que les hôtels, le développement touristique des communes. Le texte permet aux maires de rehausser le montant de la taxe de séjour pour le fixer dans une fourchette comprise entre 1 % et 5 % du coût hors taxe de la nuitée par personne à compter du 1er janvier 2019.
PC